Monday, September 27, 2010

Me

fermer
les oreilles

parce que
j'ai peur
d'être dingue

et que
cette peur
revient
de plus en plus souvent

fermer
les oreilles

pour
me centrer
vivre

pour
faire
ces caisses
de déménagement

fermer
les oreilles
quelques
heures

quelques
jours

quelques
instants
peut-être

fermer
les oreilles

parce que
je veux

vivre

Sunday, September 26, 2010

Ma

chère Louise

puisque
je t'ai sous la main
et qu'on est entre nous

j'aurais un truc ou deux
à te dire

quand tu écris
"Je vis, je meurs"
j'ai envie de te dire
c'est pareil

mourir
je n'y crois plus trop
à ce truc...

"je vis"
oui, ça
j'y crois
je m'en rends compte
davantage
chaque jour

je ne connais personne
qui puisse
me démontrer le contraire


"je me brûle et me noie,"
hé oui !
c'est ça, la vie
ma chère petite Louise
on ne t'avait pas dit ?
moi non plus
on ne m'a pas prévenue
ça arrache le coeur

"J’ai chaud extrême en endurant froidure ;"
tout est en toi
ou en moi
c'est strictement pareil
alors oui
le chaud
le froid
les pleurs
la joie
tous les extrêmes
ils sont
irrémédiablement
en toi
c'est parce que tu es vivante
c'est comme ça

"La vie m’est et trop molle et trop dure,"
ah oui, celle-là...
elle s'arrange souvent
pour mélanger les genres
ou te mettre sous les pieds
des pierres abominablement
douces et pointues
à la fois

"J’ai grands ennuis entremêlés de joie."
Je n'ai pas encore trouvé de recette
pour traverser une journée
autrement que de cette manière-là !

"Tout en un coup je ris et je larmoie,"
Tiens, c'est marrant !
Moi aussi, en la matière,
j'ai fait des championnats !
J'ai cessé de m'entraîner.
C'est plus serein, je crois.
Des petits pics, à certains moments de la journée...

"Et en plaisir maint grief tourment j’endure,"
l'essentiel étant de se centrer sur un détail important à la fois...

"Mon bien s’en va, et à jamais il dure,"
L'instant est l'unité de temps qui permet d'avancer,
comme en marche le pas.

"Tout en un coup je sèche et je verdoie."
je ver doie
je ver doie
je ver doie
je ver doie
je ver doie
je ver doie
je ver doie
je ver doie

"Ainsi Amour inconstamment me mène"
T'es pas seule.

"Et, quand je pense avoir plus de douleur,"
ah?

"Sans y penser je me trouve hors de peine."
oui !

"Puis, quand je crois ma joie être certaine,"
ah bon ?

"Et être en haut de mon désiré heur,"
tant mieux !

"Il me remet en mon premier malheur."
pas de veine...

Moi
je crois,
ma Louise,
que le plus important,
c'est que je sois vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante vivante

Saturday, September 25, 2010

Décentrée

par ce courrier
reçu
cette semaine

qui dit

que je
dois apporter
prochainement
des traces
d'une recherche
d'emploi

je vous amène
mon ordi ?
mes mails ?

ces idées
qui dorment
et
prennent
peu à peu forme

lentement
sûrement


ces centaines
de photos
que je dois trier

ces textes
ébauchés

ces contacts
rassemblés


il y a même
une maquette
de carte
de visite

je n'ai pas de courrier
pas de lettre
envoyée
en réponse
à des offres
d'emploi

je ne peux
m'imaginer
dans un plan
de ce genre

dans le passé
chaque intérim
me voyait
tomber malade
dès la première
semaine

alors
ce matin
je me suis
concocté
un scénario
d'enfer

donner
à nouveau
des formations
à la pelle

j'étais épuisée
rien que d'y penser

effrayée
à l'idée
de n'être jamais
en silence

d'être
toujours déplacée
en des lieux divers

j'ai besoin
de silence

comment faire
sans lui ?
désormais
je ne peux pas

alors oui
des formations
bien dosées

si j'en fais trop
la qualité
n'y sera pas

pour le reste
croire en ce projet
y croire
c'est tout...

Allez Münchhausen
Pense à moi très fort !

Friday, September 24, 2010

Trente

feuilles
pour acrylique
arrivées d'Italie

rien que pour moi

commande passée en juin !

J'aurai
de quoi aller les chercher

dans une dizaine de jours

:)))))))))

Thursday, September 23, 2010

Ce

nouveau projet
de voyage à Lyon
est confirmé
et reconfirmé
après des semaines
de tergiversations

OUI

je vais à Lyon !

Tuesday, September 21, 2010

Missing

people

Saturday, September 18, 2010

Partir

camper ailleurs
pour un moment ?

même
si c'est
un peu
à contre-coeur

OK

trier
jeter
encore
et encore?

OK

souffler
un coup
histoire
que
mes compétences
linguistiques
reviennnent
à flôt

OK

réparer
mon vélo

OK

aller nager

OK

écrire

OK

tricoter
des chaussettes
parce que
ça me manque trop

OK

apprendre
enfin !
à faire
de la soupe

OK

mettre
des robes
parce que
je suis
une fille

OK

emmener
mes enfants
voir des expos

OK

quitter
le chômage
de mon plein gré
dans un avenir proche

OK

continuer
à rassembler
des témoignages
sur le portage

OK

peindre

OK

écrire

OK

écouter
ce truc
qui bat en moi

OK pour ça

Thursday, September 16, 2010

Être

ou ne pas être...

une baleine ... ?


Wednesday, September 15, 2010

A côté

de mes pompes

secouée
par de belles nouvelles

j'ai acheté ce matin
un magazine
que je n'achète jamais

j'ai constaté
mon erreur
une demie heure
après

j'ai composé
un mail
en allemand
que j'ai pourtant relu
avant de l'envoyer
il était... surprenant

des mots extrêmement simples
se retrouvaient
complètement tordus

et

j'ai repris ma route
réappris à respirer
au fil de la journée

la vie est bien étrange
quelquefois

Monday, September 13, 2010

Ce soir

l'air
sur les quais
était doux

j'ai marché
respiré
un parfum
humide

mes yeux
avaient encore
éclaté

ma voix
avait
surgi

plus
que
de coutume

j'avais
sorti
tant choses

qu'il m'était
impossible
de boire
ou
de manger

à part
peut-être
les lueurs
des lampes
dans l'eau

ou

la sève
de mon arbre
qui me transfusait

Sunday, September 12, 2010

Entre

une pile
de livres
humides
presque moisis

et

une autre
de partitions

j'ai
(re)
trouvé
ce jour
une partie de moi

quelques centimètres
d'épaisseur
d'aquarelles
datées
de 1988

des inondations
de couleurs
séchées
sur du papier

envie
de les
partager



Saturday, September 11, 2010

Il a

réussi
un miracle

tout petit
en soi

faramineux
pour moi

en posant
sur mon front

que je ne supporte
pas
qu'on embrasse

tant
il porte
la trace

de baisers
imposés
dans le noir
qui me faisaient pleurer

il a
par
je ne sais
quel miracle

guéri
ce front

alors que
je refusais

lui
s'obstinait
en riant

à vouloir
l'embrasser

et hier

il l'a fait
d'une façon
si douce
si agréable

que le souvenir
des baisers insupportables
des baisers imposés
oui
ce souvenir-là
s'est envolé

il a presque l'âge
auquel
je les ai reçus


mon fils