faire la fête
est un plaisir
et doit
absolument
fondamentalement
intrisèquement
le rester
le devenir
le redevenir
(c'est selon)
la présenter
comme
un devoir
un dû
un enjeu
diplomatique
une source
certaine
de conflits
de luttes
de pouvoir
c'est trop
triste
c'est un peu (beaucoup)
priver l'autre
du plaisir de participer
et c'est parfois
à se demander
si
sous la couette
on n'est pas
plus en paix
qu'endimanché
tendu
crispé
à se surveiller
autour d'une tablée
qui a mis ses coudes où?
qui n'a pas terminé son assiette?
là où on voudrait
on a très envie
on désire
avoir du plaisir
à se réunir
et à partager
un bon petit repas
simplement
Wednesday, December 17, 2008
Wednesday, December 10, 2008
comprendre
petite, s'il était là
je n'avais pas le droit de pleurer
d'être triste
ou pas d'accord
je DEVAIS être heureuse
plus grande
si je m'éloignais
il me faisait sentir
que je suivais une pente
dangereuse
(laquelle? mystère...)
on lui a carrément laissé
le champ bien libre
on l'a laissé faire
comme s'il me soutenait
tout en cisaillant
discrètement
peureusement
mes ailes
cette alchimie désastreuse
a-t-elle fait de moi
l'enfant ronchonnant
dont on m'a tant parlé
à l'époque?
on me disait
(et même Saint Nicolas m'écrivait)
que si je ronchonnais moins
je serais plus jolie
bref, en plus de râler sec,
je n'étais pas jolie
c'était dit!
je sentais
lentement
monter une colère
qui m'a envahie
et que l'on entretient
encore
quelquefois
je pense
que j'étais triste
et que je sautais
sur toute occasion
d'être gaie
follement gaie
j'avais soif de joie,
de pleurs,
d'avoir le droit de ressentir tout ça
j'avais soif de moments
où l'on ne serait pas
à côté de la plaque
avec moi
tout ça
parce que
les émotions étaient tabou
lorsqu'il était là
je grandissais
comme je pouvais
une vue sur le monde
tronquée à souhaît
vue triste
pas vraie
sur l'origine
vers laquelle je revins
car je voulais comprendre
allez
après cela
comprendre ce qui se passe en vous
en quarante ans
vous ne comprendriez pas
tout est bien emmêlé
ficelé
embobiné
malsain à souhaît
il faut de la patience
de l'amour
tout plein
et rien d'autre, surtout
merci bien!
je n'avais pas le droit de pleurer
d'être triste
ou pas d'accord
je DEVAIS être heureuse
plus grande
si je m'éloignais
il me faisait sentir
que je suivais une pente
dangereuse
(laquelle? mystère...)
on lui a carrément laissé
le champ bien libre
on l'a laissé faire
comme s'il me soutenait
tout en cisaillant
discrètement
peureusement
mes ailes
cette alchimie désastreuse
a-t-elle fait de moi
l'enfant ronchonnant
dont on m'a tant parlé
à l'époque?
on me disait
(et même Saint Nicolas m'écrivait)
que si je ronchonnais moins
je serais plus jolie
bref, en plus de râler sec,
je n'étais pas jolie
c'était dit!
je sentais
lentement
monter une colère
qui m'a envahie
et que l'on entretient
encore
quelquefois
je pense
que j'étais triste
et que je sautais
sur toute occasion
d'être gaie
follement gaie
j'avais soif de joie,
de pleurs,
d'avoir le droit de ressentir tout ça
j'avais soif de moments
où l'on ne serait pas
à côté de la plaque
avec moi
tout ça
parce que
les émotions étaient tabou
lorsqu'il était là
je grandissais
comme je pouvais
une vue sur le monde
tronquée à souhaît
vue triste
pas vraie
sur l'origine
vers laquelle je revins
car je voulais comprendre
allez
après cela
comprendre ce qui se passe en vous
en quarante ans
vous ne comprendriez pas
tout est bien emmêlé
ficelé
embobiné
malsain à souhaît
il faut de la patience
de l'amour
tout plein
et rien d'autre, surtout
merci bien!
Tuesday, December 09, 2008
allô?
je suis sur un fil
et l'abîme
m'appelle
et me dit
j'ai tous tes fichiers
tout tout tout
tes archives
tes projets
tes brouillons
la (peut-être ex-) future réédition de ton livre
à refaire
C'est pas grave, hein?
me dit-il
comme ce directeur d'école
qui un jour
m'avait dit
je vous retire 14 heures de cours
ça ne vous dérange pas, hein?
cerise sur le gâteau:
les photos
de tes enfants
que tu n'as pas sauvées sur CD
et que
de crash en crash
tu récupères - ou pas -
ou en partie
et que tu transfères
non, tu ne transfères pas
ton amour les transfère pour toi
miracle: il a porté l'objet du litige
dans un atelier
au lieu de rester sur le qui-vive
plusieurs jours et nuits
là, il ne peut rien
sur ce coup-là
tout semble bien fermé
verrouillé
au secours
et l'abîme
m'appelle
et me dit
j'ai tous tes fichiers
tout tout tout
tes archives
tes projets
tes brouillons
la (peut-être ex-) future réédition de ton livre
à refaire
C'est pas grave, hein?
me dit-il
comme ce directeur d'école
qui un jour
m'avait dit
je vous retire 14 heures de cours
ça ne vous dérange pas, hein?
cerise sur le gâteau:
les photos
de tes enfants
que tu n'as pas sauvées sur CD
et que
de crash en crash
tu récupères - ou pas -
ou en partie
et que tu transfères
non, tu ne transfères pas
ton amour les transfère pour toi
miracle: il a porté l'objet du litige
dans un atelier
au lieu de rester sur le qui-vive
plusieurs jours et nuits
là, il ne peut rien
sur ce coup-là
tout semble bien fermé
verrouillé
au secours
Saturday, December 06, 2008
go slow
Hathor l'a écrit et dessiné
http://www.thecowgoddess.com/2008/12/05/go-slow/
Un petit tour en vélo
voire même à pieds
youhouuuuuuuuu!!!
surtout ne pas aller trop vite
le moment en serait gâché
il s'agit d'arriver le dernier
la dernière
mais pas trop tard tout de même
ou juste à temps
mais d'aller lentement
un art que j'apprivoise
lentement
car je suis mal élevée!
et ralentir me prend énormément de temps
http://www.thecowgoddess.com/2008/12/05/go-slow/
Un petit tour en vélo
voire même à pieds
youhouuuuuuuuu!!!
surtout ne pas aller trop vite
le moment en serait gâché
il s'agit d'arriver le dernier
la dernière
mais pas trop tard tout de même
ou juste à temps
mais d'aller lentement
un art que j'apprivoise
lentement
car je suis mal élevée!
et ralentir me prend énormément de temps
Sunday, November 30, 2008
envie
envie de dire merci
tout simplement
parce que
j'ai croisé récemment
la route d'une sage-femme
singulière
qui m'a appris le sens profond de ce mot
tout petit
et si vrai
si l'on y prend garde
merci
parce que personne n'avait jamais touché
massé
mon ventre rond
comme elle l'a fait
personne n'avait jamais
approché
mon ventre avec tact
et douceur
comme elle l'a fait
cet été
cet automne
elle a parlé à mon bébé
elle m'a parlé de lui
enfin, d'elle...
il lui semblait que
nous nous entendions bien
ce bébé et moi-même
je confirme...
entre nous ça colle!!!
tout chaudement
tout doucement
puis
après la naissance
de ma fille
elle m'a encore massée
plusieurs fois
elle a fait résonner
vibrer
mon utérus
avant qu'il ne s'efface
à tout jamais
au coeur
de mon corps
elle a remercié
pour ce ventre
qui a si bien porté
huit bébés
au fil de ces années
enfin,
j'ai rencontré le sens du mot
merci
et ce mot a enfin un sens
au plus profond de moi
autour de moi
j'ai senti
j'ai reçu
tellement de soutien
chaleureux
il n'y avait que cela
autour de moi, de nous
pour accueillir cette petite fille
inespérée
personne pour me dire que je ressentais
ce qu'il ne fallait pas ressentir
juste des personnes justes
vraies
pour faire ce voyage
un peu dingue
celui de la naissance d'un petit
tout simplement
parce que
j'ai croisé récemment
la route d'une sage-femme
singulière
qui m'a appris le sens profond de ce mot
tout petit
et si vrai
si l'on y prend garde
merci
parce que personne n'avait jamais touché
massé
mon ventre rond
comme elle l'a fait
personne n'avait jamais
approché
mon ventre avec tact
et douceur
comme elle l'a fait
cet été
cet automne
elle a parlé à mon bébé
elle m'a parlé de lui
enfin, d'elle...
il lui semblait que
nous nous entendions bien
ce bébé et moi-même
je confirme...
entre nous ça colle!!!
tout chaudement
tout doucement
puis
après la naissance
de ma fille
elle m'a encore massée
plusieurs fois
elle a fait résonner
vibrer
mon utérus
avant qu'il ne s'efface
à tout jamais
au coeur
de mon corps
elle a remercié
pour ce ventre
qui a si bien porté
huit bébés
au fil de ces années
enfin,
j'ai rencontré le sens du mot
merci
et ce mot a enfin un sens
au plus profond de moi
autour de moi
j'ai senti
j'ai reçu
tellement de soutien
chaleureux
il n'y avait que cela
autour de moi, de nous
pour accueillir cette petite fille
inespérée
personne pour me dire que je ressentais
ce qu'il ne fallait pas ressentir
juste des personnes justes
vraies
pour faire ce voyage
un peu dingue
celui de la naissance d'un petit
Friday, November 28, 2008
Sunday, November 16, 2008
babygown
vous connaissez?
c'est une robe
longue
pour bébé
ou
un long T-shirt
qui va jusqu'aux chevilles
très pratique pour l'hygiène naturelle
ou simplement les caresses
sur les jambes, le ventre, le dos de bébé
à rayures
à toutes petites fleurs (c'est adorable! merci tout plein, Cécile!!!!)
il y a plein de variantes possibles
mais pourquoi donc n'en ai-je eu que pour mon huitième enfant?
c'est tellement bon...
c'est une robe
longue
pour bébé
ou
un long T-shirt
qui va jusqu'aux chevilles
très pratique pour l'hygiène naturelle
ou simplement les caresses
sur les jambes, le ventre, le dos de bébé
à rayures
à toutes petites fleurs (c'est adorable! merci tout plein, Cécile!!!!)
il y a plein de variantes possibles
mais pourquoi donc n'en ai-je eu que pour mon huitième enfant?
c'est tellement bon...
Saturday, November 15, 2008
pas avec n'importe qui
réveil d'un songe
noyé de pleurs
pour rire de tout
de rien
de presque rien
envie de rire de tout
avec lui
noyé de pleurs
pour rire de tout
de rien
de presque rien
envie de rire de tout
avec lui
Monday, November 10, 2008
fait!
depuis le temps
que je sentais
sur moi
peser
sans que cela soit dit
le risque
de me rendre coupable
de rendre malheureuse
une personne qui avait
tellement voulu
- m'a-t-elle dit -
ma naissance
j'ai porté
pendant quarante ans
le poids
du risque
que la vie quotidienne
comporte
de rendre
malheureux
un parent
qui demande
d'une façon embrouillée
quelque chose
d'impossible
à une personne
qu'il déclare aimer
mais qu'il ne voit même pas
qu'il regarde en vitesse
car
la vie est tellement pleine de responsabilités
la vie est tellement triste que
son enfant devient invisible
et lui fait un affront
d'oser être
qui il est
après avoir porté
ce fardeau
voilà
je l'ai posé
je ne sais
finalement
pas
si la personne susdite
est enfin
heureuse?
malheureuse?
de ce pas que j'ai pris
je crois que
tout le temps
que j'ai porté cela
elle m'a fait sentir
que je ne la satisfaisais pas
que je la satisferais jamais
elle en était persuadée
j'espère qu'elle est enfin contente
que j'aie donné confirmation à ce
sentiment
indubitable
last but not least
que
moi aussi
je serais une traître
et que je ne me montrerais pas à la hauteur
de ce défi
de malade
et
c'est vrai
je préfère
me choisir mes défis
mes folies
à chacun la sienne!
n'aimant pas les règles du jeu
décrit plus haut
je préfère
de loin
et
puisqu'il me faut
(que c'est bête!)
choisir
vivre
volontairement
liée
à quelqu'un
qui me laisse pleinement libre
et aime tout particulièrement
lorsque ça
bouge
bouge
bouge
que je sentais
sur moi
peser
sans que cela soit dit
le risque
de me rendre coupable
de rendre malheureuse
une personne qui avait
tellement voulu
- m'a-t-elle dit -
ma naissance
j'ai porté
pendant quarante ans
le poids
du risque
que la vie quotidienne
comporte
de rendre
malheureux
un parent
qui demande
d'une façon embrouillée
quelque chose
d'impossible
à une personne
qu'il déclare aimer
mais qu'il ne voit même pas
qu'il regarde en vitesse
car
la vie est tellement pleine de responsabilités
la vie est tellement triste que
son enfant devient invisible
et lui fait un affront
d'oser être
qui il est
après avoir porté
ce fardeau
voilà
je l'ai posé
je ne sais
finalement
pas
si la personne susdite
est enfin
heureuse?
malheureuse?
de ce pas que j'ai pris
je crois que
tout le temps
que j'ai porté cela
elle m'a fait sentir
que je ne la satisfaisais pas
que je la satisferais jamais
elle en était persuadée
j'espère qu'elle est enfin contente
que j'aie donné confirmation à ce
sentiment
indubitable
last but not least
que
moi aussi
je serais une traître
et que je ne me montrerais pas à la hauteur
de ce défi
de malade
et
c'est vrai
je préfère
me choisir mes défis
mes folies
à chacun la sienne!
n'aimant pas les règles du jeu
décrit plus haut
je préfère
de loin
et
puisqu'il me faut
(que c'est bête!)
choisir
vivre
volontairement
liée
à quelqu'un
qui me laisse pleinement libre
et aime tout particulièrement
lorsque ça
bouge
bouge
bouge
Saturday, October 25, 2008
en place
un enfant
remet de l'ordre dans la vie
d'abord en bousculant tout
il se niche en vous
sur invitation
ou au coeur d'un cataclysme
peu lui importe
il est là
bercé
il apprend
à connaître
son environnement
bien avant de voir le jour
bien là
il réinvente
la couleur du présent
le dodo nu en peau à peau
ne coûte rien
sinon juste un peu d'imagination
le peau à peau
le jour
sous les vêtements
sur le ventre
ou
sur le dos
permet de poursuivre
et de préciser
un dialogue
à peine entamé
remet de l'ordre dans la vie
d'abord en bousculant tout
il se niche en vous
sur invitation
ou au coeur d'un cataclysme
peu lui importe
il est là
bercé
il apprend
à connaître
son environnement
bien avant de voir le jour
bien là
il réinvente
la couleur du présent
le dodo nu en peau à peau
ne coûte rien
sinon juste un peu d'imagination
le peau à peau
le jour
sous les vêtements
sur le ventre
ou
sur le dos
permet de poursuivre
et de préciser
un dialogue
à peine entamé
Saturday, October 18, 2008
chercher

photo Sandrine Fraikin
chercher la lumière
c'est
avant tout
bouger
sentir
écouter
quelle position
permettra
à
petite lumière
d'avancer
encore
bouger
s'arrêter
bouger
s'arrêter
écouter
respirer
écouter
c'est
avant tout
bouger
sentir
écouter
quelle position
permettra
à
petite lumière
d'avancer
encore
bouger
s'arrêter
bouger
s'arrêter
écouter
respirer
écouter
qui est là
près de moi
qui respire
réellement
avec moi
me soutient
me retient
doucement
et m'attire
gentiment
vers cette lumière
chaque jour
je ris, je pleure
en grande fan
de Louise Labbé
mais je souffle enfin
car une douleur
continue
répétée
insupportable
que je supportais
s'est arrêtée
miracle
je ne m'épuise plus
à chercher
à l'éviter
l'expliquer
la contrecarrer
il y a de l'air
il y a de la lumière
ici
avec moi
me soutient
me retient
doucement
et m'attire
gentiment
vers cette lumière
chaque jour
je ris, je pleure
en grande fan
de Louise Labbé
mais je souffle enfin
car une douleur
continue
répétée
insupportable
que je supportais
s'est arrêtée
miracle
je ne m'épuise plus
à chercher
à l'éviter
l'expliquer
la contrecarrer
il y a de l'air
il y a de la lumière
ici
accoucher ne permet pas
de mettre au monde que des bébés
on peut renaître
aussi
dans l'aventure
se retrouver
Thursday, October 16, 2008
nue
Sunday, October 12, 2008
lux
lumière
c'est toi
LUCIE
le luxe
c'est la douceur
d'un accompagnement
infiniment doux
présent bienveillant
animal
plein d'amour
et rien que ça
autour de cette naissance
pendant quelques petits jours
sur la planète "maison"
bienvenue aux doux
aux souriants
qui passent la porte
le pied léger
bon vent
aux tristes
ceci n'est pas pour eux
c'est toi
LUCIE
le luxe
c'est la douceur
d'un accompagnement
infiniment doux
présent bienveillant
animal
plein d'amour
et rien que ça
autour de cette naissance
pendant quelques petits jours
sur la planète "maison"
bienvenue aux doux
aux souriants
qui passent la porte
le pied léger
bon vent
aux tristes
ceci n'est pas pour eux
Sunday, September 28, 2008
terminée
terminée la grossesse
les petites contractions résonnent dans mon bassin
envie d'un pommeau de douche tout contre
d'eau bien chaude
d'ouvrir le toboggan
pour ce petit dauphin
mais
je ne le peux pas
et j'attends son signal
à lui, à elle
pour nous envoler ensemble
les petites contractions résonnent dans mon bassin
envie d'un pommeau de douche tout contre
d'eau bien chaude
d'ouvrir le toboggan
pour ce petit dauphin
mais
je ne le peux pas
et j'attends son signal
à lui, à elle
pour nous envoler ensemble
Monday, September 08, 2008
crisis over
le cher petit est désormais un jeune étudiant en famille
qui apprend l'anglais avec l'aide des Monty Pythons
la lecture avec des livres sur la relaxation
et pour les maths
son père s'en charge: la recherche du manuel qui sera digne de son rejeton est lancée ! ...
sa Mimi, directrice d'école à la retraite,
se documente pour rafraîchir ses souvenirs
et l'accompagner dans sa découverte de la lecture
par une méthode syllabique gestuelle qu'elle a autrefois
expérimentée avec un public différent
j'ai trouvé de très grandes pastilles d'aquarelle
qui se déclinent en douze couleurs
et s'emboîtent dans un support sur mesure
facile à manipuler
pastilles
qui me permettent
d'envisager les envies inopinées de peinture de mes petits
sans stress
sans cri
bye bye les grandes bouteilles de gouache qui me faisaient criser
- surtout lorsque mon troupeau les confondait avec
mes grandes bouteilles d'acrylique et abîmait irrémédiablement
ses vêtements
la lessive bio vient parfaitement à bout des taches d'aquarelle
un bain ou deux ont raison des envies intempestives de se peindre
le corps
- vous savez, cette furieuse envie qui prend les peintres en herbe
lorsque vous avez le dos tourné et qu'ils peignent depuis un petit moment ...
ces pastilles sont un charmant médicament, décidément!
j'envoie des pensées douces
à celles et ceux qui m'offrent leur présence
leur tendresse
leur écoute
leur amitié
leur silence affectueux
j'apprends à surtout me connecter à elles et eux
je savoure la conversation
que je pressentais passionnante
d'un petit garçon qui n'a pas sa langue dans sa poche
sa tendresse au vestiaire
son énergie dans les talons
je ne suis pas en reste
une jeune demoiselle
de trois ans
qui adore chanter les voyelles
et nouer son porte-bébé chinois
comme bon lui semble
- je dois apprendre à ne pas intervenir dans sa façon de le nouer!!! -
égaie mes jours
je ne vais pas vous écrire huit romans aujourd'hui
je m'arrête à deux pour ce soir
qui apprend l'anglais avec l'aide des Monty Pythons
la lecture avec des livres sur la relaxation
et pour les maths
son père s'en charge: la recherche du manuel qui sera digne de son rejeton est lancée ! ...
sa Mimi, directrice d'école à la retraite,
se documente pour rafraîchir ses souvenirs
et l'accompagner dans sa découverte de la lecture
par une méthode syllabique gestuelle qu'elle a autrefois
expérimentée avec un public différent
j'ai trouvé de très grandes pastilles d'aquarelle
qui se déclinent en douze couleurs
et s'emboîtent dans un support sur mesure
facile à manipuler
pastilles
qui me permettent
d'envisager les envies inopinées de peinture de mes petits
sans stress
sans cri
bye bye les grandes bouteilles de gouache qui me faisaient criser
- surtout lorsque mon troupeau les confondait avec
mes grandes bouteilles d'acrylique et abîmait irrémédiablement
ses vêtements
la lessive bio vient parfaitement à bout des taches d'aquarelle
un bain ou deux ont raison des envies intempestives de se peindre
le corps
- vous savez, cette furieuse envie qui prend les peintres en herbe
lorsque vous avez le dos tourné et qu'ils peignent depuis un petit moment ...
ces pastilles sont un charmant médicament, décidément!
j'envoie des pensées douces
à celles et ceux qui m'offrent leur présence
leur tendresse
leur écoute
leur amitié
leur silence affectueux
j'apprends à surtout me connecter à elles et eux
je savoure la conversation
que je pressentais passionnante
d'un petit garçon qui n'a pas sa langue dans sa poche
sa tendresse au vestiaire
son énergie dans les talons
je ne suis pas en reste
une jeune demoiselle
de trois ans
qui adore chanter les voyelles
et nouer son porte-bébé chinois
comme bon lui semble
- je dois apprendre à ne pas intervenir dans sa façon de le nouer!!! -
égaie mes jours
je ne vais pas vous écrire huit romans aujourd'hui
je m'arrête à deux pour ce soir
Sunday, August 31, 2008
1st september crisis
minuit
l'heure du repos?
taille crayons, gommes, sacs à dos sont en place
pour les paires de chaussures, ça devrait coller
mais ce n'est pas sûr
ce qui est sûr
c'est que je me vide de mon eau
par en haut
là où je suis verte et grise à la fois
suivant la lumière
faut-il conduire ce petit
en collectivité
pour qu'il y apprenne
une vie
en grand nombre
au pas cadencé?
je suis déchirée
l'heure du repos?
taille crayons, gommes, sacs à dos sont en place
pour les paires de chaussures, ça devrait coller
mais ce n'est pas sûr
ce qui est sûr
c'est que je me vide de mon eau
par en haut
là où je suis verte et grise à la fois
suivant la lumière
faut-il conduire ce petit
en collectivité
pour qu'il y apprenne
une vie
en grand nombre
au pas cadencé?
je suis déchirée
Wednesday, August 13, 2008
une porte étroite
L'enfant passe
par une porte
étroite
à sa naissance
elle est étroite
la porte
étrange
non pas celle de chair
que lui offre sa mère
mais celle
plus subtile encore
de la confiance
que ses parents
vont
ou ne vont pas
lui faire
au moment de sa naissance
et pour la suite
car il est bien lourd de faire sentir
à son enfant
qu'il doit d'abord mériter cette confiance
et que demain
peut-être
on la lui fera
demain
c'est quand demain?
demain n'arrive jamais
des fois
malentendu
immonde
qui veut
que l'enfant
croie
que c'est sa faute
à lui
si on ne lui
fait pas confiance
si on ne tient pas compte
de son ressenti
tout en lui déclarant
haut et fort
le contraire
lavage de cerveau
permanent
récurent
incessant
à se taper la tête au mur
plus d'une fois
par une porte
étroite
à sa naissance
elle est étroite
la porte
étrange
non pas celle de chair
que lui offre sa mère
mais celle
plus subtile encore
de la confiance
que ses parents
vont
ou ne vont pas
lui faire
au moment de sa naissance
et pour la suite
car il est bien lourd de faire sentir
à son enfant
qu'il doit d'abord mériter cette confiance
et que demain
peut-être
on la lui fera
demain
c'est quand demain?
demain n'arrive jamais
des fois
malentendu
immonde
qui veut
que l'enfant
croie
que c'est sa faute
à lui
si on ne lui
fait pas confiance
si on ne tient pas compte
de son ressenti
tout en lui déclarant
haut et fort
le contraire
lavage de cerveau
permanent
récurent
incessant
à se taper la tête au mur
plus d'une fois
Wednesday, August 06, 2008
attachement
Reçu de Mimi:
Deux personnes avaient adopté un lionceau.
Ils n'ont pu le garder, vu sa taille, et l'ont ramené, une fois adulte,
en Afrique,
afin qu'il y vive une vraie vie de lion.
Ils y sont retournés un an après l'avoir laissé.
On leur avait dit que le lion ne les reconnaîtrait pas....
http://www.cyberthing.net/video-play.php?id=105
Deux personnes avaient adopté un lionceau.
Ils n'ont pu le garder, vu sa taille, et l'ont ramené, une fois adulte,
en Afrique,
afin qu'il y vive une vraie vie de lion.
Ils y sont retournés un an après l'avoir laissé.
On leur avait dit que le lion ne les reconnaîtrait pas....
http://www.cyberthing.net/video-play.php?id=105
Sunday, August 03, 2008
molécule
à quoi ça tient?
à la lecture d'un roman d'Alexandre Jardin
à un changement de médoc qui a subitement rendu son énergie à mon homme
au retour de mes petits-grands de leurs camps dans la verdure
à une rencontre plaisante qui a égayé mon après-midi
à un air de frais dont se pare notre maison
à ma résolution de ne jamais cesser de bousculer la vie
à ma non-demande à mes enfants de s'encombrer d'une responsabilité quant à mon bonheur
à mes changements d'humeur répétitifs
mes hauts
mes bas
et à l'homme qui supporte et apprécie cela - selon les moments - depuis presque 20 ans
à ma rage lorsque l'on me dit que l'on me connait et que l'on se conduit en mort vis-à-vis de moi
que l'on me considère malade
alors que je couve un petit, simplement
que l'on s'enquiert de ma santé
comme si je me résumais à un corps en banqueroute, détraqué, épuisé
comme si l'on n'attendait que ma chute, inéluctable, tant mon chemin déçoit ceux qui attendent je ne sais quoi de moi, depuis tant de temps, de façon, ma foi, touchante de naïveté
comme la petite princesse de Tony Ross,
je ne veux pas être gentille, affectueuse, propre, courageuse, bonne nageuse, intelligente et en bonne santé
je veus être grande
et je le suis déjà
semble-t-il
n'ayons crainte de bousculer gaiement ceux qui nous supplient tacitement depuis quarante années de surtout les ménager, car ils vont mourir bientôt, disent-ils
si c'était pour me demander de poser sans bouger pour des photos convenues, figées,
pourquoi m'avoir tant voulue?
pourquoi encore tenter de me déterminer?
je n'ai pas voulu ce bébé qui arrive avec ma tête
et pourtant, je l'accueille presque chaque jour avec joie
petit invité surprise trouvera sa place à notre table,
on se poussera un peu
j'invente déjà des projets pour lui et moi, pour lui et nous
il est bien là, il nage en paix
une femme sage m'a demandé l'autre jour, alors que je la consultais, comment je me sentais
surprise, je me suis sentie regardée comme une personne et non comme un gros bide
dans tous les sens du terme
alors
elle me toucha le ventre
avec des mains chauffées d'une huile
doucement odorante
après m'en avoir demandé
avec vérité
l'autorisation
dans une douceur qui m'était
jusqu'alors inconnue
dans des mains aguerries
à la discipline médicale
le chemin jusqu'à son petit bureau de consultation
là-bas
dans la campagne
fut bien tortueux, ma foi
bien long en temps
en étapes
pour aboutir
à une rencontre simple
je passai
tant d'années
à ramasser
un à un
des cailloux
telle un petit poucet
largué dans une jungle
parce qu'il faut savoir se battre dans la vie
j'avais eu beau
vouloir fermer mes oreilles
oui, surtout, absolument, les fermer
au secours...
à la philosophie
du darwinisme paternel
qui croyait que quelques mots
régulièrement répétés à mes oreilles
allaient me faire touver des solutions
concrètes
moi, élevée en chambre à la froide mamelle des Gaffiot, Larousse et autres Langenscheidt
pâles représentants de ce qu'ils sont sensés vous donner à goûter
comme le son d'une cloche fait saliver des chiens
conditionnés à associer
tintement et morceau de viande
oui, j'avais le tintement
je n'avais pas la viande
heureusement qu'un jour, elle m'a trouvée,
pleine de synapses
de neurotransmetteurs
d'hormones
et de chaleur
moi
prête à jouer ma huitième et ultime représentation de
"la baleine"
mon metteur en scène désirant changer
non de distribution
mais de dramaturgie
prête à lancer encore quelques années
de jets
si plaisants à laisser s'écouler
prête encore à servir de perchoir,
de jambes
pour un tout-petit
qu'il se sente grand
et même disponible
si des petits enfants
un jour
veulent user de mes jambes pour marcher
gaiement
de mes genoux
pour sauter en l'air
ou s'arrondir
doucement
à quoi ça tient?
à la lecture d'un roman d'Alexandre Jardin
à un changement de médoc qui a subitement rendu son énergie à mon homme
au retour de mes petits-grands de leurs camps dans la verdure
à une rencontre plaisante qui a égayé mon après-midi
à un air de frais dont se pare notre maison
à ma résolution de ne jamais cesser de bousculer la vie
à ma non-demande à mes enfants de s'encombrer d'une responsabilité quant à mon bonheur
à mes changements d'humeur répétitifs
mes hauts
mes bas
et à l'homme qui supporte et apprécie cela - selon les moments - depuis presque 20 ans
à ma rage lorsque l'on me dit que l'on me connait et que l'on se conduit en mort vis-à-vis de moi
que l'on me considère malade
alors que je couve un petit, simplement
que l'on s'enquiert de ma santé
comme si je me résumais à un corps en banqueroute, détraqué, épuisé
comme si l'on n'attendait que ma chute, inéluctable, tant mon chemin déçoit ceux qui attendent je ne sais quoi de moi, depuis tant de temps, de façon, ma foi, touchante de naïveté
comme la petite princesse de Tony Ross,
je ne veux pas être gentille, affectueuse, propre, courageuse, bonne nageuse, intelligente et en bonne santé
je veus être grande
et je le suis déjà
semble-t-il
n'ayons crainte de bousculer gaiement ceux qui nous supplient tacitement depuis quarante années de surtout les ménager, car ils vont mourir bientôt, disent-ils
si c'était pour me demander de poser sans bouger pour des photos convenues, figées,
pourquoi m'avoir tant voulue?
pourquoi encore tenter de me déterminer?
je n'ai pas voulu ce bébé qui arrive avec ma tête
et pourtant, je l'accueille presque chaque jour avec joie
petit invité surprise trouvera sa place à notre table,
on se poussera un peu
j'invente déjà des projets pour lui et moi, pour lui et nous
il est bien là, il nage en paix
une femme sage m'a demandé l'autre jour, alors que je la consultais, comment je me sentais
surprise, je me suis sentie regardée comme une personne et non comme un gros bide
dans tous les sens du terme
alors
elle me toucha le ventre
avec des mains chauffées d'une huile
doucement odorante
après m'en avoir demandé
avec vérité
l'autorisation
dans une douceur qui m'était
jusqu'alors inconnue
dans des mains aguerries
à la discipline médicale
le chemin jusqu'à son petit bureau de consultation
là-bas
dans la campagne
fut bien tortueux, ma foi
bien long en temps
en étapes
pour aboutir
à une rencontre simple
je passai
tant d'années
à ramasser
un à un
des cailloux
telle un petit poucet
largué dans une jungle
parce qu'il faut savoir se battre dans la vie
j'avais eu beau
vouloir fermer mes oreilles
oui, surtout, absolument, les fermer
au secours...
à la philosophie
du darwinisme paternel
qui croyait que quelques mots
régulièrement répétés à mes oreilles
allaient me faire touver des solutions
concrètes
moi, élevée en chambre à la froide mamelle des Gaffiot, Larousse et autres Langenscheidt
pâles représentants de ce qu'ils sont sensés vous donner à goûter
comme le son d'une cloche fait saliver des chiens
conditionnés à associer
tintement et morceau de viande
oui, j'avais le tintement
je n'avais pas la viande
heureusement qu'un jour, elle m'a trouvée,
pleine de synapses
de neurotransmetteurs
d'hormones
et de chaleur
moi
prête à jouer ma huitième et ultime représentation de
"la baleine"
mon metteur en scène désirant changer
non de distribution
mais de dramaturgie
prête à lancer encore quelques années
de jets
si plaisants à laisser s'écouler
prête encore à servir de perchoir,
de jambes
pour un tout-petit
qu'il se sente grand
et même disponible
si des petits enfants
un jour
veulent user de mes jambes pour marcher
gaiement
de mes genoux
pour sauter en l'air
ou s'arrondir
doucement
à quoi ça tient?
Sunday, July 27, 2008
Comme une fleur

photo Sandrine Fraikin
sérénité
plaisir
temps qui passe doucement
été à la maison
- comme d'habitude -
et
joie
d'apprendre
à considérer
certaines manifestations
de la présence
de ce petit (grand)
en moi
autrement
contraction
mise sous tension (terme belge, apparemment)
envisagée sous l'angle du plaisir
donné à moi
par ce petit
qui fait toc,toc
à la porte
de la vie à l'air
choix
de considérer
ce temps
de contraction
non pour me contracter
mais
au contraire
pour jouir d'un moment
de détente sereine
après avoir visualisé
maintes et maintes fois
que la tête de l'enfant que j'attendais
passerait comme une fleur
eh bien
elle est passée
mon plus gros bébé
avec une immense douceur
à tel point que je n'ai pas réalisé
qu'elle passait
alors
me dis-je
pourquoi ne visualiserais-je pas
celui ou celle-ci
- nous ne lui avons pas demandé de nous dévoiler son intimité,
on a le temps pour ça -
comme petit amour
qui me fait et me fera du bien
tout simplement?
Quand dans la vie
on se borne à éviter
douleur ou problèmes
on risque tout bonnement
de passer
à côté du meilleur -
qui ne demande qu'à être imaginé.
Weltanschauung
pas si abstraite que ça
tu composes chaque particule de nos vies.
Tant qu'à rejeter pessimisme
fatalisme
et collier au cou,
autant plonger dans plaisir et joie.
Wednesday, July 02, 2008
tiédeur
je te hais
tiédeur
qui fais
que l'air
est difficile à trouver
à six mois de grossesse
je ne sais déjà plus comment me mettre
pour respirer
tiédeur
dans la vie
je te connais
je te fuis
absence d'oxygène
d'élan
quelle que soit la saison
tu n'es pas mon amie
tiédeur
tu me fais autant penser
aux programmes trop remplis
qu'aux programmes vides
trop de tension
de fuite
ou
absence de vision
la lenteur vivante
forte
rythme en-dessous de la moyenne
qui se veut active
n'est pas la tiédeur
qui étouffe
et fait manquer d'air
la vie qui bat vraiment
pleinement
avance
parfois vite
parfois lentement
respire
j'aime
tiédeur
qui fais
que l'air
est difficile à trouver
à six mois de grossesse
je ne sais déjà plus comment me mettre
pour respirer
tiédeur
dans la vie
je te connais
je te fuis
absence d'oxygène
d'élan
quelle que soit la saison
tu n'es pas mon amie
tiédeur
tu me fais autant penser
aux programmes trop remplis
qu'aux programmes vides
trop de tension
de fuite
ou
absence de vision
la lenteur vivante
forte
rythme en-dessous de la moyenne
qui se veut active
n'est pas la tiédeur
qui étouffe
et fait manquer d'air
la vie qui bat vraiment
pleinement
avance
parfois vite
parfois lentement
respire
j'aime
Friday, June 13, 2008
Le jour de l'année qui est fait pour souffler
journée caffard
fatigue
brouillard
affalée
besoin de m'agiter
hier, le jour de mes 40 ans,
j'ai fait du rangement
pour me vider la tête
de trop de temps passé devant l'ordinateur
papiers classés
dans l'armoire de mes 40 ans
bien classés pour redémarrer
un petit peu plus en ordre qu'avant
journée finie autour de gâteaux
et de petits cadeaux
d'une grande carte
avec 9 signatures
(on a un peu aidé certains,
je crois...)
coups de téléphone
d'ici ou là
pour me dire
des choses
parfois très belles
en prenant le temps
journée bouclée
avec le sourire
objectif atteint: ma tête est vidée
je peux redémarrer
parce qu'il y a des mots
qui attendent d'être corrigés
pour partir en mise en page
et qu'ils n'attendent pas
- tout de même ! -
il y a peu, inscription au chômage
et là, le monsieur coche une case: "écrivain"
sur un formulaire et me demande de signer.
Tiens tiens... Il commencerait à y avoir des formulaires
avec des cases dans lesquelles je rentre - un peu?
fatigue
brouillard
affalée
besoin de m'agiter
hier, le jour de mes 40 ans,
j'ai fait du rangement
pour me vider la tête
de trop de temps passé devant l'ordinateur
papiers classés
dans l'armoire de mes 40 ans
bien classés pour redémarrer
un petit peu plus en ordre qu'avant
journée finie autour de gâteaux
et de petits cadeaux
d'une grande carte
avec 9 signatures
(on a un peu aidé certains,
je crois...)
coups de téléphone
d'ici ou là
pour me dire
des choses
parfois très belles
en prenant le temps
journée bouclée
avec le sourire
objectif atteint: ma tête est vidée
je peux redémarrer
parce qu'il y a des mots
qui attendent d'être corrigés
pour partir en mise en page
et qu'ils n'attendent pas
- tout de même ! -
il y a peu, inscription au chômage
et là, le monsieur coche une case: "écrivain"
sur un formulaire et me demande de signer.
Tiens tiens... Il commencerait à y avoir des formulaires
avec des cases dans lesquelles je rentre - un peu?
Thursday, May 15, 2008
les mots justes
ne sont pas ceux qui viennent de la tête
mais ceux qui viennent du coeur et du corps
les mots justes
prennent parfois des détours énormes
avant d'arriver à bon port
et de n'être tout simplement plus que des actes
posés dans l'instant présent
surpris monsieur mon mari
en flagrant délit de ne pas protester
lorsque des enfants se mettent
à squatter notre pied de lit (ou pied de matelas)
avec force couettes, coussins en tous genres
et cela depuis quelques jours déjà
le temps change bien les gens
monsieur papa n'aurait pas laissé faire ça
il y a quelques années de cela
il se serait empressé de remballer les intrus
en recherche d'histoires lues sous la couette
et d'endormissements et réveils tout près
de papa et maman
je vais de surprise en surprise
lors de cette discussion nocturne
puisqu'il me dit que je peux tenter l'ief
avec Link, bientôt 6 ans
et qu'il est ouvert à ce que je l'aide à croire
que ce projet est possible pour nous
ici et maintenant
moi, j'avais besoin d'une autorisation,
ne souhaitant plus me placer
en situation de forcing;
je craignais qu'il prenne un nouvel essai
de la chose comme une agression contre lui
en retour il me demande de considérer
école et ief sur le même pied
puisque nos enfants investissent
ces deux domaines actuellement
It's a long way, babe...
La vie à deux, c'est les montagnes russes,
ou les hauteurs ardennaises...
Bientôt vingt ans que l'on tente de s'accorder.
Et que la chanson change, encore et encore.
Le voyage en vaut la chandelle.
Et les mots, c'est juste... lorsque c'est fidèle à soi-même.
mais ceux qui viennent du coeur et du corps
les mots justes
prennent parfois des détours énormes
avant d'arriver à bon port
et de n'être tout simplement plus que des actes
posés dans l'instant présent
surpris monsieur mon mari
en flagrant délit de ne pas protester
lorsque des enfants se mettent
à squatter notre pied de lit (ou pied de matelas)
avec force couettes, coussins en tous genres
et cela depuis quelques jours déjà
le temps change bien les gens
monsieur papa n'aurait pas laissé faire ça
il y a quelques années de cela
il se serait empressé de remballer les intrus
en recherche d'histoires lues sous la couette
et d'endormissements et réveils tout près
de papa et maman
je vais de surprise en surprise
lors de cette discussion nocturne
puisqu'il me dit que je peux tenter l'ief
avec Link, bientôt 6 ans
et qu'il est ouvert à ce que je l'aide à croire
que ce projet est possible pour nous
ici et maintenant
moi, j'avais besoin d'une autorisation,
ne souhaitant plus me placer
en situation de forcing;
je craignais qu'il prenne un nouvel essai
de la chose comme une agression contre lui
en retour il me demande de considérer
école et ief sur le même pied
puisque nos enfants investissent
ces deux domaines actuellement
It's a long way, babe...
La vie à deux, c'est les montagnes russes,
ou les hauteurs ardennaises...
Bientôt vingt ans que l'on tente de s'accorder.
Et que la chanson change, encore et encore.
Le voyage en vaut la chandelle.
Et les mots, c'est juste... lorsque c'est fidèle à soi-même.
Sunday, April 06, 2008
monts et toutes petites merveilles
chez nous
il y a
en ce moment
une montagne de linge propre
qui attend d'être rangée
et qui a dépassé
en altitude
celle de linge à lessiver
je n'en reviens pas!!!
mes yeux rouges
qui picotent
non pas d'avoir pleuré
mais juste
d'avoir chopé
une conjonctivite
j'aime mieux ça!!!
plus de petites chaussures
rangées
dans leur casier
que de paires
dépareillées
en vadrouille
à travers la maison
je respire un peu...
une montagne de chaussettes
esseulées
qui traverse un système
implacable
et permanent
de tri
et d'appareillage
sans pareil
ça fait des années que j'attendais ça!!!
une penderie
pour les vestes
et les manteaux
dans laquelle mon troupeau
pense enfin à aller chercher
de quoi se vêtir
avant de sortir
on a longtemps survécu sans cela...
et
dans la cour
trois vieilles machines à laver
et mille autres bazars
à envoyer à la ferraille
prochaine jubilation?
qui sait?
il y a
en ce moment
une montagne de linge propre
qui attend d'être rangée
et qui a dépassé
en altitude
celle de linge à lessiver
je n'en reviens pas!!!
mes yeux rouges
qui picotent
non pas d'avoir pleuré
mais juste
d'avoir chopé
une conjonctivite
j'aime mieux ça!!!
plus de petites chaussures
rangées
dans leur casier
que de paires
dépareillées
en vadrouille
à travers la maison
je respire un peu...
une montagne de chaussettes
esseulées
qui traverse un système
implacable
et permanent
de tri
et d'appareillage
sans pareil
ça fait des années que j'attendais ça!!!
une penderie
pour les vestes
et les manteaux
dans laquelle mon troupeau
pense enfin à aller chercher
de quoi se vêtir
avant de sortir
on a longtemps survécu sans cela...
et
dans la cour
trois vieilles machines à laver
et mille autres bazars
à envoyer à la ferraille
prochaine jubilation?
qui sait?
Sunday, March 30, 2008
Pirouette
Cacahuète
Boucle tordue, fermée
C'est un huit
Une farce
Un petit poisson
locataire pour lequel je vide des boîtes de sardines
(Il m'aura fallu tant de temps pour apprendre à me gaver de petits poissons de haute mer,
de bananes, de citrons... dans de telles circonstances).
Huit petites mailles
Quatre fois
Sur quatre aiguilles
Numéro deux
C'est pas bien gros
C'est pour l'automne
Le temps des fruits
Des fruits bien mûrs
Notre ultime petit
(Monsieur mon Fournisseur a pris sa décision!)
Des chaussettes bariolées
Oui
Envie aussi
De lui en faire
Des noires
Des grises
Et
Faut-il le dire?
Des Framboise
La Couleur
Une boucle se boucle
Pour moi qui avais bien cru
en rester à Sept
Chiffre superbe
Irréductible
Mais qui - on le constate - se complète
parfois en huit
L'année du huit
J'en aurai cinq fois huit
Jetterai-je
aux orties
- enfin -
ce malaise
ce renoncement
cette négation
de ce que je ressens,
cet élan
vers la couleur
à laquelle je souhaitais
consacrer mon âme
et mon temps à 18 ans?
A force de côtoyer
des personnes
douées de l'intelligence du coeur,
personnes qui voient
et qui parlent
juste
et chaudement
me voilà en dedans
- comme un huit -
toute retournée
retrouvée
rassemblée
Dieu qu'il faut du temps
pour distinguer ce qui est raisonnable
de ce qui ne l'est pas
et être
- enfin -
ici et maintenant
et pas hier, pas demain,
ou là où l'on croirait qu'il est bon que je sois.
Dieu qu'il faut du temps
pour s'entendre avec soi,
se parler, s'écouter et vraiment s'aimer.
Boucle tordue, fermée
C'est un huit
Une farce
Un petit poisson
locataire pour lequel je vide des boîtes de sardines
(Il m'aura fallu tant de temps pour apprendre à me gaver de petits poissons de haute mer,
de bananes, de citrons... dans de telles circonstances).
Huit petites mailles
Quatre fois
Sur quatre aiguilles
Numéro deux
C'est pas bien gros
C'est pour l'automne
Le temps des fruits
Des fruits bien mûrs
Notre ultime petit
(Monsieur mon Fournisseur a pris sa décision!)
Des chaussettes bariolées
Oui
Envie aussi
De lui en faire
Des noires
Des grises
Et
Faut-il le dire?
Des Framboise
La Couleur
Une boucle se boucle
Pour moi qui avais bien cru
en rester à Sept
Chiffre superbe
Irréductible
Mais qui - on le constate - se complète
parfois en huit
L'année du huit
J'en aurai cinq fois huit
Jetterai-je
aux orties
- enfin -
ce malaise
ce renoncement
cette négation
de ce que je ressens,
cet élan
vers la couleur
à laquelle je souhaitais
consacrer mon âme
et mon temps à 18 ans?
A force de côtoyer
des personnes
douées de l'intelligence du coeur,
personnes qui voient
et qui parlent
juste
et chaudement
me voilà en dedans
- comme un huit -
toute retournée
retrouvée
rassemblée
Dieu qu'il faut du temps
pour distinguer ce qui est raisonnable
de ce qui ne l'est pas
et être
- enfin -
ici et maintenant
et pas hier, pas demain,
ou là où l'on croirait qu'il est bon que je sois.
Dieu qu'il faut du temps
pour s'entendre avec soi,
se parler, s'écouter et vraiment s'aimer.
Sunday, March 23, 2008
Involution
Comme juste après une naissance
je suis convalescente
je me resserre
me contracte
je retrouve ma place
bien au chaud
entre deux petits
la nuit
tout contre moi serrés
je reprends des forces
comme après une tempête
qui aurait pris quinze ans
à dire "au fait, je m'appelle Dépression, et toi?"
je la salue qui devient petit vent
et nous perturbe encore
juste pour dire encore un peu son nom.
Et moi, quel est mon nom?
Encore à inventer.
Nouvelle peau, nouvelle vie...
Plus centrée
Moins bavarde
Je trouve la terre ferme
Assez confortable
Au final
Elle m'accueille
Elle nous prend
Toi et moi
Un pied devant l'autre
C'était avant
C'est maintenant
Pourvu qu'on danse
je suis convalescente
je me resserre
me contracte
je retrouve ma place
bien au chaud
entre deux petits
la nuit
tout contre moi serrés
je reprends des forces
comme après une tempête
qui aurait pris quinze ans
à dire "au fait, je m'appelle Dépression, et toi?"
je la salue qui devient petit vent
et nous perturbe encore
juste pour dire encore un peu son nom.
Et moi, quel est mon nom?
Encore à inventer.
Nouvelle peau, nouvelle vie...
Plus centrée
Moins bavarde
Je trouve la terre ferme
Assez confortable
Au final
Elle m'accueille
Elle nous prend
Toi et moi
Un pied devant l'autre
C'était avant
C'est maintenant
Pourvu qu'on danse
Monday, February 25, 2008
Saturday, February 16, 2008
Thursday, February 14, 2008
éponge
J'absorbais
j'absorbais
irrémédiablement
j'absorbais
petite ou grande
depuis toujours
j'absorbais
parfois
je réagissais
en colère
sans savoir vraiment
que je sauvais ma vie
ensuite
j'ai fait tampon
imbibé
résolu
tampon de survie
exposée
surexposée
que j'ai été
à un pessimisme
malade
que jamais
nul ne nommait
que je ne pouvais
nommer
dont je ne suis
je crois
qu'une pauvre réaction
allergique
dont les boutons
éclosent
encore et encore
vers l'air
vers le haut
tandis que je suis
tirée vers le bas
par le poids
de l'éponge
imbibée
alourdie
réaction allergique
au morbide
qui se cachait
tapi
dans notre vie
bien-comme-il-fallait
quand j'étais petite
je suis une réaction
qui fait tampon
une fine strate
une petite étape
héritage triste
goût du morbide
respiré toute petite
fascination de la mort
des blessures
et incapacité à être dans le présent
je les connais
je suis leur allergie
je cherche l'atterrissage
ici et maintenant
tout le temps
j'absorbais
irrémédiablement
j'absorbais
petite ou grande
depuis toujours
j'absorbais
parfois
je réagissais
en colère
sans savoir vraiment
que je sauvais ma vie
ensuite
j'ai fait tampon
imbibé
résolu
tampon de survie
exposée
surexposée
que j'ai été
à un pessimisme
malade
que jamais
nul ne nommait
que je ne pouvais
nommer
dont je ne suis
je crois
qu'une pauvre réaction
allergique
dont les boutons
éclosent
encore et encore
vers l'air
vers le haut
tandis que je suis
tirée vers le bas
par le poids
de l'éponge
imbibée
alourdie
réaction allergique
au morbide
qui se cachait
tapi
dans notre vie
bien-comme-il-fallait
quand j'étais petite
je suis une réaction
qui fait tampon
une fine strate
une petite étape
héritage triste
goût du morbide
respiré toute petite
fascination de la mort
des blessures
et incapacité à être dans le présent
je les connais
je suis leur allergie
je cherche l'atterrissage
ici et maintenant
tout le temps
Wednesday, February 06, 2008
piège
Beaucoup d'événements deviennent des secrets parce que ceux qui les ont vécus pensent qu'il serait indigne d'en parler à leurs proches, en particulier à leurs enfants, et que s'ils le faisaient, ils risqueraient de perdre le respect de leurs enfants. Ils ont peur que leurs confidences dégradent la bonne image qu'ils pensent nécessaire que leurs enfants aient d'eux: l'image de parents parfaits et ne commettant aucune erreur. Souvent, l'existence du secret est ainsi motivée par l'idée que nous nous faisons de ce que doit être un père, une mère, une famille, ... c'est-à-dire un père, une mère ou une famille parfaits. Or de tels comportements ne sont pas seulement générateurs de secrets. Ils enferment également les enfants dans le carcan d'un idéal pesant, auquel ceux-ci éprouveront plus tard la nécessité de se conformer en toutes circonstances. Ainsi, vouloir cacher à ses enfants les erreurs qu'on a pu commettre contribue non seulement à les exclure d'une partie de notre vie, mais aussi à les emprisonner dans la nécessité de se conformer à des idéaux excessifs. Cet emprisonnement provoque fatalement chez eux une tendance à cacher à leurs parents leurs erreurs et leurs questions. Ils veulent ainsi correspondre à l'image d'eux qu'ils pensent souhaitée par leurs parents, image calquée sur le modèle de celle que leurs parents leur ont imposée d'eux : des êtres parfaits...
Le problème est que, dans ce souci de perfection, plus personne ne communique ses sentiments et ses pensées réelles. Et le désespoir de l'adolescence n'en est que plus grand.
Extrait de Secrets de famille: mode d'emploi, Quand et comment faut-il en parler?, de Serge Tisseron, Marabout, première édition : Editions Ramsay, Paris, 1996.
pp. 59-60
Le problème est que, dans ce souci de perfection, plus personne ne communique ses sentiments et ses pensées réelles. Et le désespoir de l'adolescence n'en est que plus grand.
Extrait de Secrets de famille: mode d'emploi, Quand et comment faut-il en parler?, de Serge Tisseron, Marabout, première édition : Editions Ramsay, Paris, 1996.
pp. 59-60
Saturday, January 26, 2008
vider la maison
c'était il y a deux ans
nous avions rendez-vous
nous
les petits-enfants
pour vider la maison
de nos grands-parents
j'ai choisi des édredons
sous lesquels j'avais bien dormi
des petits foulards en soie
que j'avais tant vus
au cou de ma grand-mère
une petite sacoche
avec,
dedans
un mouchoir en papier
qui portait encore
la marque de son rouge à lèvres
lorsqu'elle les pinçait
après s'être maquillée
j'avais redouté ce moment
finalement, il fut bon
gai
vivant
chaque chose repartait
reprenait du service
s'en allait en voyage
sur un nouveau chemin
les grandes marmites
dans une famille nombreuse
(on se demande bien laquelle)
et les petites casserolles
dans une famille à deux enfants
j'ai même éclaté de rire
lorsque ma cousine m'a proposé
ces casserolles qui, chez nous,
ne permettraient de cuire que de la sauce
pour notre régiment
tellement elles étaient petites
aussi petites que celles que j'utilisais
dans ma chambre d'étudiante
pour manger seule ou avec quelqu'un
(ah zut, shut! je n'étais pas sensée manger avec quelqu'un
dans cette chambre-là
je sens que je vais décevoir quelqu'un...
mais peut-être qu'il s'y fera
- et il n'a plus le choix! -
quand on a une fille
ce n'est pas pour la maintenir sous cloche!!!)
ah!
vider la maison
vaste projet que celui-là
difficile après un décès, un départ, un arrêt
difficile aussi lorsqu'on est tous bien là
que la vie continue
mais que l'ordre, la raison, l'organisation
défient la raison
vider
quel sens cela a-t-il?
sortir des objets qui mangent de la place
pour les faire rentrer peu de temps après
et avoir l'impression d'avoir accompli un travail
brasser de l'air
c'est tellement important
on se sent bien vivant
mais qu'est-ce que l'on fait?
vider
compter
transférer
redistribuer
soupeser
élaguer
faire du vide autour
ordonner avec soin les outils essentiels
pour la vie quotidienne
nourriture spirituelle
tout ce qui a un sens
pour aller où l'on va
compter les accessoires
en vérifier la liste
les ranger dans les malles
entre deux représentations
panser ses plaies
regarder ce qui bouge
quand il n'y a plus d'action
voir ce qui bouge bien
vraiment bien
ce qui donne envie de bouger
tellement c'est joli quand ça bouge
- et lire les petits mails qui, la nuit, tombent, remplis de lumière !
nous avions rendez-vous
nous
les petits-enfants
pour vider la maison
de nos grands-parents
j'ai choisi des édredons
sous lesquels j'avais bien dormi
des petits foulards en soie
que j'avais tant vus
au cou de ma grand-mère
une petite sacoche
avec,
dedans
un mouchoir en papier
qui portait encore
la marque de son rouge à lèvres
lorsqu'elle les pinçait
après s'être maquillée
j'avais redouté ce moment
finalement, il fut bon
gai
vivant
chaque chose repartait
reprenait du service
s'en allait en voyage
sur un nouveau chemin
les grandes marmites
dans une famille nombreuse
(on se demande bien laquelle)
et les petites casserolles
dans une famille à deux enfants
j'ai même éclaté de rire
lorsque ma cousine m'a proposé
ces casserolles qui, chez nous,
ne permettraient de cuire que de la sauce
pour notre régiment
tellement elles étaient petites
aussi petites que celles que j'utilisais
dans ma chambre d'étudiante
pour manger seule ou avec quelqu'un
(ah zut, shut! je n'étais pas sensée manger avec quelqu'un
dans cette chambre-là
je sens que je vais décevoir quelqu'un...
mais peut-être qu'il s'y fera
- et il n'a plus le choix! -
quand on a une fille
ce n'est pas pour la maintenir sous cloche!!!)
ah!
vider la maison
vaste projet que celui-là
difficile après un décès, un départ, un arrêt
difficile aussi lorsqu'on est tous bien là
que la vie continue
mais que l'ordre, la raison, l'organisation
défient la raison
vider
quel sens cela a-t-il?
sortir des objets qui mangent de la place
pour les faire rentrer peu de temps après
et avoir l'impression d'avoir accompli un travail
brasser de l'air
c'est tellement important
on se sent bien vivant
mais qu'est-ce que l'on fait?
vider
compter
transférer
redistribuer
soupeser
élaguer
faire du vide autour
ordonner avec soin les outils essentiels
pour la vie quotidienne
nourriture spirituelle
tout ce qui a un sens
pour aller où l'on va
compter les accessoires
en vérifier la liste
les ranger dans les malles
entre deux représentations
panser ses plaies
regarder ce qui bouge
quand il n'y a plus d'action
voir ce qui bouge bien
vraiment bien
ce qui donne envie de bouger
tellement c'est joli quand ça bouge
- et lire les petits mails qui, la nuit, tombent, remplis de lumière !
Friday, January 11, 2008
recherche
pistes
informations
comme ici
http://www.arte.tv/fr/connaissance-decouverte/hippocrate/1025382.html
infos
comme mardi 15 janvier à 21h: soirée Thema sur Arte
détente
et
tension
vont et viennent
traitement radical
contre la crainte du jugement d'autrui
avancer, surtout
avancer
et sortir d'ici
au-delà du bien et du mal
la paix
existe peut-être
l'énergie
est là
voisine
du manque de sommeil
les réponses
aux enfants
me sortent
vives
fortes
là où ils attendent
des câlins
je ferme plus facilement
le bouton
de mes pantalons
avantage
de la perte d'appétit
(s'il en est)
c'est par où la sortie?
un paquet d'aller-simples
s'il vous plaît
de l'air
de l'air
de l'air
informations
comme ici
http://www.arte.tv/fr/connaissance-decouverte/hippocrate/1025382.html
infos
comme mardi 15 janvier à 21h: soirée Thema sur Arte
détente
et
tension
vont et viennent
traitement radical
contre la crainte du jugement d'autrui
avancer, surtout
avancer
et sortir d'ici
au-delà du bien et du mal
la paix
existe peut-être
l'énergie
est là
voisine
du manque de sommeil
les réponses
aux enfants
me sortent
vives
fortes
là où ils attendent
des câlins
je ferme plus facilement
le bouton
de mes pantalons
avantage
de la perte d'appétit
(s'il en est)
c'est par où la sortie?
un paquet d'aller-simples
s'il vous plaît
de l'air
de l'air
de l'air
Thursday, January 03, 2008
sur le bas-côté
au printemps
nous nous sommes fait refaire
des lunettes
toi et moi
finies ces années
sans paire
sans rien
vieilles paires cassées
où il n'y avait
pas le temps
ni
la possibilité
de les remplacer
sans voiture
je n'avais plus trop
besoin de lunettes
(mais si, quand-même,
mais la gestion
du manque
passe par de ces argumentations
internes!)
qui m'étaient principalement utiles pour conduire
et lire les plaques
de loin
en chemin
mais en rue
tout de même
mes lunettes me manquaient
alors
au printemps
nous sommes allés
- enfin -
nous faire refaire
des lunettes
depuis...
trois paires me permettent
d'en avoir
en permanence
une localisée
aux branches non brutalisées
par des petites mains
je revois de loin
et
j'en reviens...
à présent
je recule pour voir
là où je suis
car ma vision de près
n'était pas trop au point
comme un peintre recule
besoin de temps
surtout
besoin de coeur
de beaucoup
de patience
pour contempler
qui j'aime
et qui
souffre
tout près de moi
nous nous sommes fait refaire
des lunettes
toi et moi
finies ces années
sans paire
sans rien
vieilles paires cassées
où il n'y avait
pas le temps
ni
la possibilité
de les remplacer
sans voiture
je n'avais plus trop
besoin de lunettes
(mais si, quand-même,
mais la gestion
du manque
passe par de ces argumentations
internes!)
qui m'étaient principalement utiles pour conduire
et lire les plaques
de loin
en chemin
mais en rue
tout de même
mes lunettes me manquaient
alors
au printemps
nous sommes allés
- enfin -
nous faire refaire
des lunettes
depuis...
trois paires me permettent
d'en avoir
en permanence
une localisée
aux branches non brutalisées
par des petites mains
je revois de loin
et
j'en reviens...
à présent
je recule pour voir
là où je suis
car ma vision de près
n'était pas trop au point
comme un peintre recule
besoin de temps
surtout
besoin de coeur
de beaucoup
de patience
pour contempler
qui j'aime
et qui
souffre
tout près de moi
mystère camionette
il y a
quelque part
entre chez nous et Paris
notre camionette
nous l'avions achetée il y a deux ans et demi
une réplique de la précédente
une occasion
las!
elle est tombée en panne
après quelques mois seulement
hors frontières
et elle y est toujours
frais de rapatriement
résolument
hors de notre portée
la belle tient-elle encore?
serait-elle réparable?
il nous faut enquêter
et
tirer au clair
cette histoire
quelque part
entre chez nous et Paris
notre camionette
nous l'avions achetée il y a deux ans et demi
une réplique de la précédente
une occasion
las!
elle est tombée en panne
après quelques mois seulement
hors frontières
et elle y est toujours
frais de rapatriement
résolument
hors de notre portée
la belle tient-elle encore?
serait-elle réparable?
il nous faut enquêter
et
tirer au clair
cette histoire
Wednesday, January 02, 2008
être voisin
derrière notre maison
il y a une petite cour
il y a un petit jardin
et derrière le jardin
il y a une annexe
dans laquelle
se rangent
nos rêves
cassés
ou entassés
des livres que l'on aime
des meubles à évacuer
des bouts d'un peu tout
en désordre
à ordonner
boîtes
de prépas
de cours
que je ne donnerai
peut-être plus jamais
textes d'auteurs
allemands
et autres
poèmes
quelques rayons
pondus par des auteurs de théâtre
etcaetera
etcaetera
il y a du rangement
à faire
dans la cour
le jardin
une table de ping-pong
qui a besoin
d'être remontée
du bric-à-brac à évacuer
histoire
que monsieur notre voisin
nous dise
un jour
à nouveau
"bonjour!" en souriant
comme il le faisait autrefois
il y a du rangement à faire
dans l'annexe
pour évacuer
trier
pousser les choses
remettre de la chaleur
préparer un espace
pour un boys band
que je connais bien
et qui veut se mêler
de faire du métal
pour des répétitions
de théâtre
pour des pinceaux
en mal de peinture
peut-être
(qui sait?)
il y a ces livres
en mal de bibliothèque
en mal d'être feuilletés
du fond d'un lit douillet
ou bien sur une plage
il y a cette attente
de nos rêves
qui sont là
un peu oubliés
qui attendent
à moitié endormis
que nous soyons
enfin
prêts
à être clairs avec nous-mêmes
avec monsieur notre voisin
avec les enfants
être notre voisin
n'est pas une histoire simple
on entend des enfants
s'exprimer
tantôt d'une façon relevée
tantôt comme des charretiers
(ils ont développé de vastes compétences!)
sans oublier un écho de naissances
et puis, étonamment, pas beaucoup de pleurs de bébés
bizarre bizarre d'être notre voisin!!!
le tout est de remonter ses manches
de faire un pas, deux pas
de reprendre la route
du dehors
de l'air
ce chemin qui nous sépare
de qui nous sommes
reste à construire de nos mains
une bibliothèque qui dise
aux livres que l'on aime
"venez habiter avec nous, ici
nous avons envie que vous soyez là avec nous
venez vous faire feuilleter par nos enfants
après avoir été feuilletés par nous"
il y a un moment
où l'on peut
peut-être
cesser d'être
juste
à côté de soi-même
pour entrer
finalement
dans le vif du sujet
et être pleinement soi
juste soi
en équilibre
ou dans un état voisin
il y a une petite cour
il y a un petit jardin
et derrière le jardin
il y a une annexe
dans laquelle
se rangent
nos rêves
cassés
ou entassés
des livres que l'on aime
des meubles à évacuer
des bouts d'un peu tout
en désordre
à ordonner
boîtes
de prépas
de cours
que je ne donnerai
peut-être plus jamais
textes d'auteurs
allemands
et autres
poèmes
quelques rayons
pondus par des auteurs de théâtre
etcaetera
etcaetera
il y a du rangement
à faire
dans la cour
le jardin
une table de ping-pong
qui a besoin
d'être remontée
du bric-à-brac à évacuer
histoire
que monsieur notre voisin
nous dise
un jour
à nouveau
"bonjour!" en souriant
comme il le faisait autrefois
il y a du rangement à faire
dans l'annexe
pour évacuer
trier
pousser les choses
remettre de la chaleur
préparer un espace
pour un boys band
que je connais bien
et qui veut se mêler
de faire du métal
pour des répétitions
de théâtre
pour des pinceaux
en mal de peinture
peut-être
(qui sait?)
il y a ces livres
en mal de bibliothèque
en mal d'être feuilletés
du fond d'un lit douillet
ou bien sur une plage
il y a cette attente
de nos rêves
qui sont là
un peu oubliés
qui attendent
à moitié endormis
que nous soyons
enfin
prêts
à être clairs avec nous-mêmes
avec monsieur notre voisin
avec les enfants
être notre voisin
n'est pas une histoire simple
on entend des enfants
s'exprimer
tantôt d'une façon relevée
tantôt comme des charretiers
(ils ont développé de vastes compétences!)
sans oublier un écho de naissances
et puis, étonamment, pas beaucoup de pleurs de bébés
bizarre bizarre d'être notre voisin!!!
le tout est de remonter ses manches
de faire un pas, deux pas
de reprendre la route
du dehors
de l'air
ce chemin qui nous sépare
de qui nous sommes
reste à construire de nos mains
une bibliothèque qui dise
aux livres que l'on aime
"venez habiter avec nous, ici
nous avons envie que vous soyez là avec nous
venez vous faire feuilleter par nos enfants
après avoir été feuilletés par nous"
il y a un moment
où l'on peut
peut-être
cesser d'être
juste
à côté de soi-même
pour entrer
finalement
dans le vif du sujet
et être pleinement soi
juste soi
en équilibre
ou dans un état voisin
Subscribe to:
Posts (Atom)