où je suis
ce soir
je tiens
tout contre moi
une petite fille
fatiguée
d'avoir tant marché
d'avoir découvert
la ville
sous un nouvel angle
peut-être
et puis
d'être tombée
ça fait mal
de tomber
de saigner
il faut
énormément
de câlins après
pour contrebalancer
des heures passées
entre le jeu
les pleurs
et l'endormissement
qui se profile enfin
tandis que j'écris là
c'est un chemin
c'est une aventure
que d'arpenter la ville
avec ses frères, sa soeur
quand on a 17 mois et quelque
elle aime marcher
sur les quais
en tenant dans chaque main
une autre main
qu'elle serre bien fort
pour sentir
je suppose
un appui
un soutien
elle n'a pas de mots
mais des pleurs
des sourires
et
deux yeux immenses
(qui seraient impossibles
à refaire
si on le voulait)
on ne les refera pas
mon unique de plus
ma huitième
celle qui vient après tous
et qui enfin s'agrippe
contre moi
comme un chef
mon bébé pas du tout évident à porter
ma jolie leçon
mon parasite ami
ma Lucie
Friday, March 19, 2010
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3 comments:
C'est superbe, Ingrid ! Merci pour ce joli texte.
"elle aime marcher
sur les quais
en tenant dans chaque main
une autre main
qu'elle serre bien fort
pour sentir
je suppose
un appui
un soutien"
Tu te souviens à la crèche Les Petits Pas, l'auxiliaire qui disait "les mains ne peuvent pas mentir" , je retrouve cette idée juste là ! :-)
Merci Anaïs !
J'avais oublié, Pat ! Mais je suis plutôt d'accord avec ça. Elle tient à sa tribu, Lucie.
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