Thursday, May 20, 2010

Après

le lave-vaisselle
(c'est la semaine dernière
que ce noble appareil
prit ses quartiers
chez nous)
j'ai eu droit
ce matin
à
(je retiens mon souffle!)
des pneus neufs
aux roues
de la charrette
qui suit partout mon élégant
vélo noir hollandais.

Oui, je retiens
mon souffle
car
cela faisait des mois
que je roulais
au pas
à plat
tirant mes courses
non pas au pas de course
mais au rythme
d'une fillette
de quatre ans
qui aime cueillir
des pissenlits
sur le côté
de la route.


Du coup,
j'ai lâchement
profité
de l'exploit
de mon ami
réparateur
de pneus plats,
pour lui refiler
quelques kilos
de feuilles
pour acrylique,
accompagnées
de litres de la dite acrylique,
qui finiront bientôt
séchés
sur leur trame
(le monde est bien cruel!)
à ramener
dans mon antre.

D'aucuns soignent
leur désespérance
avec du chocolat.
Moi, je roule
comme ça.
Ca efface promptement un orage
débile.
Quelques litres et hoplà...
On ne se souvient plus
de la raison
qui fit
que l'on désespéra.
Demain
on sera bien.
Ou peut-être ce soir, déjà.

Les yeux piquent encore,
mais c'est purement formel.
Simple détail technique.

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