Thursday, April 15, 2010

dans

ma petite valise rouge
hier
j'ai ramené
en guise de transhumance
mes acryliques
ou du moins la moitié
pour poser
mes pinceaux
dans mon futur atelier
le remplir
de moi
peu à peu
en commençant par un pan de mur
qu'il reste à dégager
puis un autre
et ainsi de suite
jusqu'à ce que vie s'ensuive

je repartirai
un nouveau petit portable
sous le bras
incessamment sous peu

chaque chose
à sa place

et les vaches
seront bien gardées...

4 comments:

Cécile said...

Ah parce que tu as des vaches aussi ? ;)

Ingrid van den Peereboom said...

Non. Mon grand père en avait. Mes oncles en ont encore, je pense... Je me contente d'être une bonne laitière, comme disait mon grand-père ! ;-))) (Il ne m'a pas fait beaucoup de compliments dans sa vie, je crois. Il disait que j'étais trop sensible... Mais ma production, ça le sidérait. Ce compliment, ce fut un cri du coeur. Et chez lui, c'était rare... Le pauvre. Je n'ai pas été très inspirée pour écrire un discours pour son enterrement. Mais je l'aimais bien, mon grand père un peu brute. )

Cécile said...

Alors il a dû boire du petit lait en entendant tes mots sur lui...
Mon grand-père ne m'a jamais rien dit de doux, de gentil, de tendre... mais j'ai le souvenir qu'il m'ait prise un jour la main...

Ingrid van den Peereboom said...

Un jour, je l'ai vu danser avec ma petite cousine de deux ou trois ans, quand j'avais vingt ans. Elle lui faisait faire ce qu'elle voulait.