ce petit garçon-là
est arrivé
avec un sourire fin
et de petits yeux vifs
mon quatrième enfant
premier bébé porté
ce petit garçon-là
a des histoires dans sa tête
des bonhommes
des câlins
des tas de gros baisers
ce petit garçon-là
n'est pas manipulable
le lien n'est pas coupé
qui le relie à lui
à ses sens
à son corps
il écoute son coeur
son appétit
il est vrai
petit cadeau
sourire en coin
Sunday, November 28, 2004
tu souris
enfant
tout contre moi
tu m'accompagnes
je vais avec toi
tu as eu mal
avec moi
aujourd'hui
tu souris enfin
te voilà détendu
tu fais confiance
tu entends
nous t'aimons
joie
toi
tout contre moi
lové
toi si grand
visage
ouvert
en paix
un autre souffle
tout contre moi
tu m'accompagnes
je vais avec toi
tu as eu mal
avec moi
aujourd'hui
tu souris enfin
te voilà détendu
tu fais confiance
tu entends
nous t'aimons
joie
toi
tout contre moi
lové
toi si grand
visage
ouvert
en paix
un autre souffle
une mère s'est tue
une mère s'est tue
elle ne parlait pas
elle a cessé de vivre
elle qui veillait sans cesse
sur une maison, sur des gens
sur la nourriture à servir à ces gens
qui faisaient sa famille
le lien par l'estomac
est bien fin quelquefois
raffiné et fragile
lorsque les fourneaux se trouvent démunis
et que les convives s'empressent d'être désunis
qui les réunira autour d'un grand banquet
les enfants qui ont faim
qui aimeraient aimer
qui se sont résignés à ne pas recevoir les caresses qu'un enfant attend
quel qu'il soit
sans qu'il s'agisse là d'une rétribution pour un comportement gentil
ou des coups pour un comportement méchant
un enfant est un coeur
une maman est un coeur
un papa est un coeur
parfois, l'amour passe par l'estomac
et après les agapes
on ne se parle pas
une mère courage
qui toujours souriait
coquette
attentionnée
présente
et
discrète
une mère
blessée
qui disait
"je n'ai pas souffert"
qui disait
"je n'ai pas crié"
et puis qui se taisait
une mère
à qui l'on a pris son enfant
sans que ni lui ni elle ne comprennent pourquoi
est partie rejoindre sa maman
source d'inspiration pour la tendresse
qu'elle a pu prodiguer
ici bas
à ses enfants
ses petits enfants
le statut de grand-mère autorise peut-être à être plus expansive au niveau du corps
quand enfin on renonce à éduquer et que l'on s'autorise simplement à AIMER
personne ne peut plus te prendre aucun de tes enfants
désormais
et tu peux enfin libérer ton coeur
tu peux pleurer
tu peux parler
dis
tu peux parler
là-bas
n'aie plus peur
elle ne parlait pas
elle a cessé de vivre
elle qui veillait sans cesse
sur une maison, sur des gens
sur la nourriture à servir à ces gens
qui faisaient sa famille
le lien par l'estomac
est bien fin quelquefois
raffiné et fragile
lorsque les fourneaux se trouvent démunis
et que les convives s'empressent d'être désunis
qui les réunira autour d'un grand banquet
les enfants qui ont faim
qui aimeraient aimer
qui se sont résignés à ne pas recevoir les caresses qu'un enfant attend
quel qu'il soit
sans qu'il s'agisse là d'une rétribution pour un comportement gentil
ou des coups pour un comportement méchant
un enfant est un coeur
une maman est un coeur
un papa est un coeur
parfois, l'amour passe par l'estomac
et après les agapes
on ne se parle pas
une mère courage
qui toujours souriait
coquette
attentionnée
présente
et
discrète
une mère
blessée
qui disait
"je n'ai pas souffert"
qui disait
"je n'ai pas crié"
et puis qui se taisait
une mère
à qui l'on a pris son enfant
sans que ni lui ni elle ne comprennent pourquoi
est partie rejoindre sa maman
source d'inspiration pour la tendresse
qu'elle a pu prodiguer
ici bas
à ses enfants
ses petits enfants
le statut de grand-mère autorise peut-être à être plus expansive au niveau du corps
quand enfin on renonce à éduquer et que l'on s'autorise simplement à AIMER
personne ne peut plus te prendre aucun de tes enfants
désormais
et tu peux enfin libérer ton coeur
tu peux pleurer
tu peux parler
dis
tu peux parler
là-bas
n'aie plus peur
périnée
mon périnée
mon cher
deux fois coupé
quatre fois ouvert tout seul comme un grand
deux fois couché
quatre fois en mouvement comme on le sentait, toi et moi
deux fois rasé
quatre fois pas rasé!
deux fois là-bas
quatre fois chez moi
petite porte précieuse qui supportes mes jours
mon rire
ma respiration
mon chant
qui tonifies ma vie
qu'elle est douce la main qui se pose contre toi pour nous aider lorsque nous mettons au monde mon enfant
qu'elle est douce l'eau chaude qui nous aide à nous détendre lorsque le grand massage fait descendre l'enfant
qu'elle est douce ta musique lorsque nous vibrons de plaisir
périnée
j'ai encore besoin de toi
longtemps
mon cher
deux fois coupé
quatre fois ouvert tout seul comme un grand
deux fois couché
quatre fois en mouvement comme on le sentait, toi et moi
deux fois rasé
quatre fois pas rasé!
deux fois là-bas
quatre fois chez moi
petite porte précieuse qui supportes mes jours
mon rire
ma respiration
mon chant
qui tonifies ma vie
qu'elle est douce la main qui se pose contre toi pour nous aider lorsque nous mettons au monde mon enfant
qu'elle est douce l'eau chaude qui nous aide à nous détendre lorsque le grand massage fait descendre l'enfant
qu'elle est douce ta musique lorsque nous vibrons de plaisir
périnée
j'ai encore besoin de toi
longtemps
silence
endormi sur mes cuisses
tandis que je travaille
tu tètes doucement
je crois bien que tu dors
nous sommes branchés
très souvent
ohlala!
la fusion, l'innommable
j'exagère
j'ai un problème
que sont tous ces regards
qui craignent la tendresse?
moi, je ne la crains pas.
je fais le plein
ma peau eut souvent faim.
mon coeur eut souvent peur.
mon esprit souvent ne comprit pas
ce que l'autre voulait
ce que l'autre proposait
car moi j'avais faim
et lorsqu'on a faim,
on ne pense pas bien.
on survit
on cherche nourriture
on ne sait même pas
où l'on peut la trouver
toucher
je ne te connaissais pas
je ne me connaissais pas
je n'existais pas
j'étais transparente
je cherchais
de l'appréciation
la trouvais
la perdais
la peur m'envahissait
de perdre toute valeur
puisqu'on n'aimait plus mon corps et mon coeur
toucher
toucher
toucher
sain
j'ai cessé de survivre
j'ai cessé de chercher la nourriture du corps
je panse mes plaies, lentement
mon corps a enfin une image
belle
dans ma tête
mon corps vit
mes hormones dansent sans fin
les vraies - c'est moi qui les fais!
et j'accouche d'êtres qui
je l'espère
vivent
et non
survivent
nous nous touchons
nous osons
n'avons pas peur
du corps de l'autre
nous existons
en douceur
en profondeur
légèrement
en mouvement
tout doucement
nous apprenons
un sens
une sensation
autre que la peur
autre que la douleur du vide
les bras
l'enveloppe
la chaleur
l'odeur
de toi
l'odeur de moi
ta voix
ton regard
tandis que je travaille
tu tètes doucement
je crois bien que tu dors
nous sommes branchés
très souvent
ohlala!
la fusion, l'innommable
j'exagère
j'ai un problème
que sont tous ces regards
qui craignent la tendresse?
moi, je ne la crains pas.
je fais le plein
ma peau eut souvent faim.
mon coeur eut souvent peur.
mon esprit souvent ne comprit pas
ce que l'autre voulait
ce que l'autre proposait
car moi j'avais faim
et lorsqu'on a faim,
on ne pense pas bien.
on survit
on cherche nourriture
on ne sait même pas
où l'on peut la trouver
toucher
je ne te connaissais pas
je ne me connaissais pas
je n'existais pas
j'étais transparente
je cherchais
de l'appréciation
la trouvais
la perdais
la peur m'envahissait
de perdre toute valeur
puisqu'on n'aimait plus mon corps et mon coeur
toucher
toucher
toucher
sain
j'ai cessé de survivre
j'ai cessé de chercher la nourriture du corps
je panse mes plaies, lentement
mon corps a enfin une image
belle
dans ma tête
mon corps vit
mes hormones dansent sans fin
les vraies - c'est moi qui les fais!
et j'accouche d'êtres qui
je l'espère
vivent
et non
survivent
nous nous touchons
nous osons
n'avons pas peur
du corps de l'autre
nous existons
en douceur
en profondeur
légèrement
en mouvement
tout doucement
nous apprenons
un sens
une sensation
autre que la peur
autre que la douleur du vide
les bras
l'enveloppe
la chaleur
l'odeur
de toi
l'odeur de moi
ta voix
ton regard
tomber en amour
quand tu tètes
quand tu me parles
quand tu bouges
quand tu es
quand tu ris
je tombe en amour avec toi
toi tu t'en vas
c'est bien
quand tu me parles
quand tu bouges
quand tu es
quand tu ris
je tombe en amour avec toi
toi tu t'en vas
c'est bien
petit singe sur moi
Non, je n'ai pas de poils partout
tu ne peux t'y accrocher
pourtant, tu es là
fort comme un athlète
et tu n'as que deux ans
tes cuisses si musclées qu'elles pincent ma hanche
tes doigts tendus, tu fais ce que tu veux
tu m'appelles Maman
je t'appelle Toi
mon amour
petit coeur
dans ton corps
tu es grand
grand comme moi
toi qui grimpes sur moi, quand tu veux
je ne suis là que pour que des petits enfants me grimpent dessus
pour qu'ils s'accrochent à la vie
me dépassent
s'envolent
de tout leur corps
de tout leur coeur caressé
rarement tapé
et si parfois j'ai tapé
je redonne mille caresses
mille bises
mille oreilles
et me décide en moi de ne plus jamais taper
ce lui que j'aime
au plus profond de mon coeur
et qui part
et qui vole
et qui chante
et qui rit
et qui crie
chacun à sa manière
chacun son appétit
chacun ses envies
chacun ses délires
chacun ses fou rires
que c'est bon d'être entourée d'enfants
et de les voir vivre
que c'est bon d'écouter leurs histoires
et de les laisser manger
chacun ce dont il a besoin
ce que je ne peux sentir
n'étant pas lui, pas elle
elle ou lui n'étant pas moi
nous sommes
les uns avec les autres
en dynamique
en chaos
en désordre
en ordre
en mouvement constant
sommes-nous faits, vraiment, pour vivre dans des maisons immobiles remplis de ces objets dont il faut prendre soin? que faisons-nous de tous nos muscles, de tous nos membres? jouons-nous de temps en temps?
tu ne peux t'y accrocher
pourtant, tu es là
fort comme un athlète
et tu n'as que deux ans
tes cuisses si musclées qu'elles pincent ma hanche
tes doigts tendus, tu fais ce que tu veux
tu m'appelles Maman
je t'appelle Toi
mon amour
petit coeur
dans ton corps
tu es grand
grand comme moi
toi qui grimpes sur moi, quand tu veux
je ne suis là que pour que des petits enfants me grimpent dessus
pour qu'ils s'accrochent à la vie
me dépassent
s'envolent
de tout leur corps
de tout leur coeur caressé
rarement tapé
et si parfois j'ai tapé
je redonne mille caresses
mille bises
mille oreilles
et me décide en moi de ne plus jamais taper
ce lui que j'aime
au plus profond de mon coeur
et qui part
et qui vole
et qui chante
et qui rit
et qui crie
chacun à sa manière
chacun son appétit
chacun ses envies
chacun ses délires
chacun ses fou rires
que c'est bon d'être entourée d'enfants
et de les voir vivre
que c'est bon d'écouter leurs histoires
et de les laisser manger
chacun ce dont il a besoin
ce que je ne peux sentir
n'étant pas lui, pas elle
elle ou lui n'étant pas moi
nous sommes
les uns avec les autres
en dynamique
en chaos
en désordre
en ordre
en mouvement constant
sommes-nous faits, vraiment, pour vivre dans des maisons immobiles remplis de ces objets dont il faut prendre soin? que faisons-nous de tous nos muscles, de tous nos membres? jouons-nous de temps en temps?
pas d'envie particulière
Je ne rêvais pas
j'étais allongée
après une nuit
blanche
à l'hôpital
je me tordais
en tous sens
j'étais entourée
d'inconnus
en blouse blanche
qui m'ont dit
qu'ils faisaient tout
pour ne pas avoir
à c o u p e r
pour laisser passer
ce bébé
pas assez dans la moyenne
un peu gros
pour un premier
bébé provoqué
bébé d'amour
tant désiré
grossesse cachée
parce que
grands parents pas prêts
à me voir grandir
professionnels
pas prêts
à me voir accoucher
de ce joli bébé
de moi-même
innocence
insouciance
souffrance
je n'ai pas pu m'asseoir pendant trois semaines
je l'ai allaité trois ans
j'ai eu terriblement peur d'être à nouveau enceinte pendant des mois
la douleur d'être seul
le soutien d'un jeune papa aimant
compagnon et papa sensible qui le cache tant
Merci aux personnes qui sont tendres avec les jeunes et les futures mamans et papas.
j'étais allongée
après une nuit
blanche
à l'hôpital
je me tordais
en tous sens
j'étais entourée
d'inconnus
en blouse blanche
qui m'ont dit
qu'ils faisaient tout
pour ne pas avoir
à c o u p e r
pour laisser passer
ce bébé
pas assez dans la moyenne
un peu gros
pour un premier
bébé provoqué
bébé d'amour
tant désiré
grossesse cachée
parce que
grands parents pas prêts
à me voir grandir
professionnels
pas prêts
à me voir accoucher
de ce joli bébé
de moi-même
innocence
insouciance
souffrance
je n'ai pas pu m'asseoir pendant trois semaines
je l'ai allaité trois ans
j'ai eu terriblement peur d'être à nouveau enceinte pendant des mois
la douleur d'être seul
le soutien d'un jeune papa aimant
compagnon et papa sensible qui le cache tant
Merci aux personnes qui sont tendres avec les jeunes et les futures mamans et papas.
instants
cris cris cris cris cris cris cris cris cris
pleurs rires pleurs joie pleurs j'aime pleurs
détente détente détente détente
M a s s a g e...
enfin
ça repart. . .
pleurs rires pleurs joie pleurs j'aime pleurs
détente détente détente détente
M a s s a g e...
pas de message, aucun!
silence
enfin
ça repart. . .
envie
D'où vient-elle?
Très tôt, je l'ai sentie
l'envie
d'être
maman
pas d'être
mère
je le suis
devenue
chaque jour
mes enfants
me transforment
me marquent
me travaillent
me dérangent
me touchent
me font rire
m'énervent
me tètent
me massent
me disent
Maman
viens, maman
maman, il n'a pas voulu me laisser jouer avec son truc
maman, je ne trouve pas ceci
maman, je ne sais pas dormir
maman, j'ai envie de dormir avec toi
viens, mon petit coeur
je t'aime
la journée est finie
Très tôt, je l'ai sentie
l'envie
d'être
maman
pas d'être
mère
je le suis
devenue
chaque jour
mes enfants
me transforment
me marquent
me travaillent
me dérangent
me touchent
me font rire
m'énervent
me tètent
me massent
me disent
Maman
viens, maman
maman, il n'a pas voulu me laisser jouer avec son truc
maman, je ne trouve pas ceci
maman, je ne sais pas dormir
maman, j'ai envie de dormir avec toi
viens, mon petit coeur
je t'aime
la journée est finie
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