Friday, December 29, 2006
Mais comment donc est venue cette idée de non-scolarisation ??
cela fait des années
que je côtoie des personnes
qui instruisent leurs enfants en famille
particulièrement
une famille
avec laquelle je sens
de grands points communs
dans la façon d'accompagner nos petits
au départ dans la vie
proches
certaines personnes
sont une inspiration
douce
le travail se fait
en son temps
aussi
lorsque notre troisième a redoublé une année en primaire
j'étais persuadée que nous pourrions lui donner
toute l'attention dont il avait besoin
en le déscolarisant
mais
nous n'étions pas prêts
en tant que couple
à faire cette démarche
cependant
nous avons changé les enfants
vers une école Freinet
plus proche de nos valeurs
cette école est située
à l'autre bout de la ville
ce n'était pas dans nos valeurs
de faire vivre les embouteillages
matin et soir
aux enfants ou à nous-mêmes
encore moins de couper nos enfants
des enfants du quartier
cependant, il devenait essentiel
de rencontrer plus d'humanité
dans l'organisation globale de l'école
qui les accueillerait
indépendamment
de la bonne volonté
et du savoir faire
de tel ou tel enseignant
travaillant dans l'école
située à quelques dizaines de mètres
de notre maison
nous avons alors procédé à un premier
déménagement
par rapport à une norme
j'ai poursuivi ma déscolarisation
personnelle
dans ma tête
peu à peu
et rencontré les livres de John Holt
ainsi que des jeunes parents
qui soudain
se disaient
intéressés par la question
notre deuxième
âgée de 12 ans
connaissait des moqueries
et des tensions importantes
dans un collège
pourtant réputé pour sa relative
petite taille
et pour l'attention portée aux élèves
par ses éducateurs et ses professeurs
(tout est relatif, dans la vie -
il y a famille nombreuse et famille nombreuse -
petite école ne veut pas dire vie tranquille, hélas -
et il y a des écoles énoooooooooormes)
certes, elle fut accompagnée de façon
humaine par une éducatrice
qui se montra sensible
aux moqueries dont elle faisait l'objet
cette personne remarqua combien
notre enfant était concernée par des sujets
qui volaient haut au-dessus de la tête
de ses camarades
victimes de la mode et du qu'en dira-t-on
après deux ans
où elle s'était formidablement épanouie
à l'école Freinet
notre enfant était en bute
à une esprit grégaire et sectaire
qui ne favorisait pas son épanouissement
personnel ou son apprentissage
elle découvrit avec délectation le Latin
en compagnie d'une prof passionnée
et passionnante
rencontra un enseignement tordu
qui ramenait certaines matières
à des tâches scolaires
qui avaient peu à voir
avec son envie de travailler
de façon autonome
et accompagnée
comme elle l'avait appris
à l'école Freinet
grande décision enfin prise de concert
après le déménagement à l'école Freinet
nous la déscolarisons
elle reprend des couleurs
se détend
cela prend plus de deux mois
pour se remettre d'un tel stress quotidien
notre enfant revit
et repart dans ses apprentissages
son papa, sa maman
et d'autres adultes
à ses côtés
tout simplement
elle a plusieurs activités
avec des personnes
d'âges variés
chaque semaine
-----------------------------
tout comme les bébés ne sont pas vraiment faits pour être posés seuls, dans un berceau, pour une longue nuit
je me demande pourquoi nous voulons faire vivre des journées entières à nos tout petits et plus grands en groupes de quinze, vingt, trente enfants...
cela va-t-il dans le sens de leur épanouissement?
------------------------------
Notre famille compte sept enfants. Qui savent, dès 9-10 ans, préparer un repas pour la famille entière. Les institutions qui accueillent nos enfants quotidiennement se rendent-elles compte des capacités de débrouillardise, de responsabilités de nos enfants? Je sens que lorsqu'on vient d'une famille où l'on est choyé mais où l'on ne vous coupe pas les ailes en faisant tout à votre place jusqu'à vos vingt ans, on est en décalage avec un système qui entend dicter leur comportement aux enfants.
Les enfants savent bien ce qu'ils ont à faire.
------------------------------
Nous rendre disponibles pour les enfants, c'est un travail que nous effectuons peu à peu.
Nous aménageons notre horaire de travail en ce sens.
Nous avons laissé tombé la voiture et nous déplaçons en vélo.
Une autre façon de nous sentir avec eux et non de nous placer, sans nous en rendre compte peut-être, en position de force par rapport à eux.
En rue, deux d'entre eux apprennent actuellement à rouler. Ils se placent à droite, nous les suivons de près, légèrement plus à gauche, comme pour les protéger. Afin qu'ils jouent leur rôle sur ce chemin que tous empruntent.
Seront-ils acteurs ou passagers passifs, sur ce chemin?
Prendront-ils des initiatives?
------------------------------
J'ai grandi dans l'idée que les vélos et les transports en commun étaient faits pour les sous-êtres qui n'étaient pas capables de financer une voiture... Et voilà qu'après quelques années, je dois me rendre à l'évidence: plus moyen de financer , d'entretenir, d'assurer, de faire rouler une voiture. A nous les vélos, donc, et un quotidien dans lequel le corps joue son rôle. Le corps bouge et cela fait tellement de bien. Cela redonne le sourire, des couleurs!!!
Nous ne sommes pas handicapés au point de ne pouvoir nous déplacer qu'en tournant une clé de contact dans une serrure...
Notre liberté, c'est...
nos jambes, pour bouger
notre tête, pour penser
notre bouche, pour parler
nos mains, pour écrire
notre peau, pour toucher
un entourage qui favorise l'écoute du ressenti de chacun
cela fait tant de dégâts de devoir lutter et chercher plusieurs dizaines d'années
avant d'en venir
à vraiment être soi
cohérent
juste
bien
pour soi
pour les autres
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bien avant qu'un enfant me rapporte un bulletin scolaire glorieux
ce qui m'importe
avant toute chose
c'est de sentir profondément
que mon enfant va bien
tous les lauriers du monde ne remplaceront pas cela
Monday, December 11, 2006
imprésisible fleuve
respire
peur posée
au bord du chemin
porter la peur
je ne peux plus
je peux juste
porter
ce qui vit
Wednesday, November 15, 2006
signe avec moi
Je ne sais pas comment elle pige si vite ce que ça donne en trois dimensions et en mouvement !?!
Depuis septembre, j’ai repris l’hygiène naturelle avec Ethel, (après un été qu’elle a passé à courir toute nue...) Je lui ai fait le signe « pipi » et le signe « pot » régulièrement depuis septembre, et cette semaine, Ethel signe « pipi ». Elle adore quand on le fait en même temps. C’est joli, sa petite main !!! Elle rit aux éclats de voir qu’on communique comme ça.
(Je vais demander à sa photographe de marraine de saisir ça au vol ... )
Mon passionné de chiffres et de magma demande des signes depuis deux jours, et voilà ma grande se lance.
Quel plaisir!!!
Wednesday, November 08, 2006
Un joyeux anniversaire
à toi mon homme qui voulais être un papa
et à moi (15 ans d'allaitement, ça se fête, non???)
Un joyeux anniversaire à nous trois, quoi!!!!!
Friday, November 03, 2006
un petit tour
haute comme trois pommes
avec sa petite pelle
petites bottes
anorak
et bonnet à pompons
ma demoiselle découvre la mer
en ce début d'hiver
se régale et creuse même un peu
(cette même semaine,
elle s'est mise à manger
toute seule à la cuiller)
elle aime essayer
les jolis bonnets
les vestes de ses frères
fait mine de se coiffer
elle voudrait bien tenir
ce blog aussi
c'est clair
et
c'est une lutte
de tous les mails
que de garder la main
sur ce clavier
heureusement
il y a alentour maints sujets d'intérêt
et j'avance hardiment
lorsqu'elle tourne le dos
et déjà
la voilà qui revient
ma petite oie cendrée
entre mes bras
Sunday, October 29, 2006
à quoi ça tient
qui peuplent notre lit
se décalent spontanément sur le matelas
dès que je me décale d'un poil
et se relaient
souvent
pour être collés
contre moi
vu qu'ils sont trois
c'est chacun son tour
d'être un peu plus loin de moi
pas tout à fait collé
mais pas hors de portée de bras quand-même
les mamantropes
sont aimantés
et se meuvent en troupeau
parfois
ils s'enlacent aussi
mes nuits sont bien rythmées
quand les mamantropes ont soif!!!
mais ils ne seront pas mamantropes toute leur vie
avançons
jour après jour
nuit après nuit
la plupart du temps
de très bonnes nuits
qui commencent plus tôt en hiver
(surtout qu'on a supprimé la télé, héhé)
j'ai enfin abdiqué, après 38 ans de luttes
acharnées
je ne lutte plus
contre la fatigue
et me détends
allègrement
écoute
laisse descendre
la détente
le soir
quand elle vient
je l'invite même
alors qu'avant
je la craignais
je n'étais pas copine
avec la détente
qui ravit
les lève-tard
pour devenir une lève-tard
il y a encore de la marge
mais je ne suis plus
absolument
une couche-tatd
c'est déjà ça!
j'ai récupéré
mine de rien
un beau paquet d'heures
que je laissais la télé me voler
et je flâne
nous devisons
autour d'un thé
nous lisons
nous apprenons l'art
de ne rien faire
le soir
Sunday, October 22, 2006
ils jouent
à l'école "pas Freinet"
Elle,
qui a passé deux ans dans une école "Freinet"
puis un an dans une école pas Freinet
et qui est à présent instruite en famille
Eux,
Ses quatre petits frères
Dont trois fréquentent la même école "Freinet"
qu'elle a fréquentée
Ensemble,
ils se défoulent
caricaturalement
et jouent au cauchemar
de la négation
de ce que ressentent les enfants
Grande Soeur
crie des consignes
assène des sentences
de privation
de liberté
de mouvements
réclame
des suppléments de paiement
aux enfants
pour obtenir
des boissons à l'école
se fait intrusive
et décide
à la place des enfants
(joués par ses petits frères)
quelle quantité
de boisson
et
de nourriture
ils peuvent recevoir
ça tient un peu de la caricature
je me demande si elle n'a pas lu
un bon petit diable
en cachette
ça les fait rire
un max
ce comptage
permanent
cette communication
remplie de menaces
cette cascade de punitions
toutes ces moqueries
portant sur leur intimité
et reçues en public
et ces étiquettes
collées verbalement
au front de chaque enfant
l'enfermant dans un trait de caractère
figé
et
- du coup -
voilà que je me prends
une collection de factures
de l'école des enfants !!!
au secours!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
C'est quand qu'on se réveille de ce cauchemar?
hihi
Wednesday, October 18, 2006
exilés de l'eden
en train de découvrir
ce que d'autres savent
depuis tout le temps?
Ceux qui savent que les petits enfants
ont en eux la sagesse des anciens
et qu'ils se respectent
comme tout un chacun
qu'ils savent
ce qu'ils ont besoin
de boire
de manger
qu'ils savent
quand ils ont froid
ou chaud
s'ils ont sommeil
ou envie de
faire des câlins?
Il nous aura fallu tout ce temps
tout ce chemin
pour revenir
simplement
à un eden
(mais est-il encore temps?))
En ouvrant ce livre,
j'ai eu les larmes aux yeux.
Je vous livre
la raison de mes larmes.
Imaginez l'obscurité du Grand Nord. Non comme un élément dans lequel le voyageur s'aventure avec crainte. Mais, pour les habitants de l'Arctique, comme une origine. Imaginez l'intérieur d'une tente de peau, d'un igloo, ou d'un préfabriqué gouvernemental à loyer modéré. Une nuit, dans ce foyer, une toute petite fille inuit s'éveille. On la prend dans les bras, on la nourrit, on la câline - et on lui parle.
Qu'entend-elle? Les voix de tous ceux qui sont là. La voix de sa mère, qui l'encourage à se nourrir. Des paroles qui répètent au bébé qu'elle peut décider quand manger, et quand arrêter de manger. Des mots d'approbation. Après son repas, le bébé s'assoupit. Avec des mots de bienvenue, sa mère la glisse dans son amautik, la poche formée par le capuchon de sa parka, où le bébé peut se reposer tout contre le dos maternel. Puis elle fait ses besoins. Sa mère, qui l'a sentie bouger, la sort et la maintient au-dessus du sol, tout en murmurant des encouragements. "Unakuluk, annatiakulugit." "Gentil petit bébé, fais un beau petit caca." Elle essuie le derrière de sa fille, en disant: "Kuinijuannu saluittutunai." "Magnifique et dodue, comme tu es belle et propre." Le grand-père maternel s'approche pour voir nettoyer sa petite-fille. Il se penche et, son visage tout près de celui du bébé, lui parle avec douceur: "Nuliakuluga. Nuliagauvit? Ii, nuliaga una." "Gentille petite épouse. Es-tu ma femme? Oui, tu es ma femme." La ère sourit en offrant sa fille à l'adoration de son père, et dit: "Anaanangai. Ii, anaanagauvit." "Mère? oui, tu es ma mère."
Dans ces mots, l'enfant perçoit les sons de l'amour, et elle se sait en sécurité. Sûre non seulement de pouvoir manger et dormir, mais aussi de le faire quand et comme elle l'entend. Car elle est porteuse de l'atiq, l'esprit et le nom, de sa grand-mère. Elle est l'enfant adorée; elle est aussi la mère de sa mère, et l'épouse de son grand-père. Sa grand-mère revit en ce bébé, ce qui signifie que l'enfant, doublement et triplement aimée, doit être traitée avec respect. Pas plus qu'à sa grand-mère, fût-elle encore vivante, on ne saurait lui refuser de la nourriture ou la priver des morceaux de choix, lui ordonner de dormir quand elle veut être éveillée, ou la gronder de s'être salie. C'est que sa grand-mère est vivante - en ce bébé, qui est aussi quelqu'un d'autre. Pour son grand-père elle sera toujours "épouse", et c'est sous ce nom, comme avec tous les mots de tendresse qu'il employait enver sa femme défunte, qu'il s'adressera à elle. Et la mère du bébé l'appellera indifféremment "fille" ou "mère".
Sunday, October 15, 2006
accompagner
ça ne fait pas sérieux
on dirait
à première vue
que je n'éduque pas mes enfants
question de vocabulaire
peut-être
question de manières
de façons de faire
question de distance
ou de non-distance
question de confiance
que l'on peut se faire
et faire à l'enfant
qui boit
ce dont il a besoin
à la source
et s'en va
tranquillement
pour revenir
aussi sec
enfant
qui me prend comme je suis
que je prends comme il est
qui a le droit de pleurer
s'il est triste
de rire s'il est gai
enfant auquel
je ne souhaite pas
cacher les failles
de la vie
les failles des hommes
et mes failles aussi
auquel je veux donner
à goûter
tous les niveaux de langue
les plats rapides et pour gourmets
le lait pas bio
que je lui fais
chaque jour de ma vie
de maman de petit
enfant
que je garde jalousement
mon amie qui a gardé mes aînés
me l'a dit
elle sentait
que je ne voulais pas
faire garder mes bébés
être ailleurs n'avait pas de sens pour moi
et je l'ai fait
m'inventer une activité
où j'emmène mon plus petit
a été ma porte de sortie
surprise
mettre au monde
mettre au monde un enfant
oui
mais à un monde
marrant
un monde
respectueux de son ressenti
de mon ressenti
de son ressenti
un monde qui parle, se parle
un monde qui respire
et qui ne se prenne pas trop
au sérieux
Friday, October 13, 2006
et tu danses
tu danses
du haut de tes trois pommes
ton grand frère grunge
se remue dans tous les sens
au bruit
de ses écouteurs
dans les oreilles
et toi
tu danses
dans ta petite robe
sous ton petit tablier
car
ton grand frère
a ramené
ce soir
un CD
un disque de Reine
avec plein de musiques
que j'ai écoutées
l'année dernière
lorsque je t'attendais
et que tu nous faisais
des fausses alertes
des répétitions
de ta grande arrivée
ma petite Reine Coiffée
à présent
tu observes
deux posters
mosaïques
pleines de photos de bébés portés
l'une sous la main gauche
l'autre sous la main droite
ce poster te passionne
et sans cesse
tu en chipes
dans le tiroir de mon bureau
où je les range
pour les mettre dans le courrier
petit index gauche
pointé sur un papa
portant un petit garçon
au Laos
et petit index droit
pointé sur le même papa
portant le même petit gars
au Laos également
sur le poster de droite
à quatorze mois
tu reconnais les photos
lundi, c'était dans la salle d'attente
du docteur
qui te "suit"
ces photos
qui te parlent
de ce que
chaque jour
tu vis
que tu vas rechercher
toujours
à quatorze mois
bébé
en un instant
l'autre jour
détendue
tout contre ta marraine
qui nous faisait la surprise
de passer par là
ta tête dans son cou
tout ton corps installé
doucement
tout contre elle
mince alors!
tu parles déjà
toutes les langues, toi!
Wednesday, October 11, 2006
allô?
- Ne vous inquiétez pas, madame; tout est en ordre, mais vous savez bien comment ça marche avec la poste...
Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhh
En ordre!
Et de une!!! LOL
Friday, October 06, 2006
doigts de fée
depuis quand?
je ne sais plus
mais je sais
que
depuis longtemps
je pleurais souvent
puis
patiemment
doucement
chaudement
presque chaque semaine
pendant plus d'une année
sur moi
ces doigts
se sont promenés
et
je pleure moins souvent
MERCI!
auparavant
les tentatives
de grand ménage
ne passaient
que par mes mots
pas par mon corps
même si
des personnes
qui m'aimaient
avaient la faculté de m'écouter
vraiment
des heures
et
des heures durant
même si
je pleure
en un instant
lorsqu'une occasion
se présente
même si
la source
n'est pas totalement tarie
Niagara
s'est fait
ruisseau
souvent sec
par soleil beau
depuis que j'ai
reçu
des massages
plus qu' "effleurants"
plus qu' "unifiants"
massages
recréés chaque fois
par des doigts
qui connaissaient
parfaitement
les creux endoloris où ils étaient attendus
qui savaient où ils étaient appelés
ce jour-là
pas la veille
ou le lendemain
qui connaissaient leur art
qui m'ont dit
après trois mois
de rencontre hebdomadaire
"on commence à pouvoir
travailler en profondeur
des choses se décoincent"
des doigts savants
qui m'ont fait tant de bien
que l'on a rejetés
parce qu'ils venaient de loin
de trop loin
pour qu'on ait pu comprendre
la paix
qu'ils avaient à partager
et ils sont repartis
exercer leur magie
parce qu'ici
on n'était pas prêt encore
à recevoir
ce que ces doigts-là
pouvaient donner
c'est quelquefois
si pauvre
pauvre et triste à la fois
que de laisser passer
ces armes de la paix
par méfiance
par manque de confiance
lorsqu'elles sont tendues
en toute simplicité
mais qu'importe
ces doigts-là
et la fée qui les porte
sont venus
transiter
du côté de chez moi
assez longtemps
pour me ramener
à bien plus de sérénité
et cela, c'est déjà totalement magique en soi
my baby's grown
tu me dis que tu peux rendre visite à des gens de l'autre côté de la terre je te sens paisible
et je suis heureuse de tentir que tu vas mieux bien mieux quelle chance j'ai le privilège
de te voir dérouler tes projets la musique les bouquins ou les journaux que tu dévores
maintenant que tu en prends le temps
je ne te ferai pas le coup d'angoisser perpétuellement en coulisses tout en affichant
une confiance qui serait encore à construire tu m'as donné confiance je t'en ai donné aussi
on a appris ensemble entre filles mère et fille des choses qui ne se perdent pas Shantala !!!
et je sais que tu sais que tu peux parler sérieusement avec les adultes et certains enfants que certains adultes écoutent sérieusement bienvenue toi qui à 13 ans es plus autonome que je ne l'étais à 18 bienvenue dans un monde où je ne tenterai pas de te faire croire que tu es obligée d'adopter un rythme fou et où tu peux aussi choisir cueillir l'instant le maintenant
respire le temps
pédale
nage
aime
écoute
et, si tu veux, nous ferons une fête
parce que tu vas
des enfants
aux adultes
mais toi, tu n'es pas comme ces grands enfants - dont je fis partie - que l'on conduit chaque matin en voiture sur le pas de l'école et dont on célèbre les engagements à renforts de cérémonies enfants entretenus dans un rôle de personnefaussement autonome j'ignore encore quelle fête nous pourrions fêter ensemble pour dire que tu es sage que tu es grande
que tu vois si souvent juste
tu sais ce qu'est une naissance quand tant d'"adultes" l'ignorent ici
il y a la paix en toi, souvent assez pour que d'autres s'inspirent de toi
ma fille
Wednesday, October 04, 2006
au cas où vous pourriez m'aider...
lorsque je visite les blogs des copines?
Nonobstant le fait que, ce faisant, mes petits tètent...
La convivialité à la maison ET une sorte d'ubiquité par le net
Nous mène-t-elle vers quelque pic particulier
dont nous, mères allaitantes surfeuses, aurions la primeur
la fraîcheur
chaleur
ça repart
je vous laisse
v v v v v v v v v v v
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demain, je fais des torsades
c'est plus rigolo
proudly presenting...
un nouveau concept
dû à une Pat lunaire
le pull à pull se veut convivial, mais pas intime
sécurisant et professionnel
il va débarquer ATTENTION
dans vos crèches
l'accompagnement individualisé
du petit enfant
en fonction des demandes qu'il exprime
le peau à peau
quant à lui
est réservé aux parents
il leur est loisible
de le prendre au mot
et de se défaire
de tout écran
qui ferait obstacle
au contact chaleureux
d'un enfant tout contre son parent
peau à peau
pull à pull
main dans la main
Verfreundungseffekt
redevenir son propre ami
sa propre amie
retrouver un rapport sincère
entre ce que l'on sent
et ce que l'on fait
ce que l'on dit
et ce que l'on est
demande parfois
des détours
par des chemins
qu'on nenous a pas indiqués
explosifs
désertifiants
innondants
dérangeants
violents
saccageants
adoucissants
détours
qui battent vos cartes
à cent à l'heure
et vous laissent
remettre
vos petits papiers
à une plus jolie place
en un temps
improbable
important
négligeable
dissolvant
détours
qui vous dépassent
vous entraînent
en dehors
OUF!
du chemin
motorisé
tracé
nommé
embobiné
consommé
qui vous éloigne de ce
petit truc
que vous véhiculez
au coeur de vous-même
truc vrai
qui bat
tic-tac
je t'aime
tic-tac
je t'aime pas
tic-tac
je t'aime
allez
on est potes
moi et moi?
Tuesday, October 03, 2006
le mouvement pour la libération des câlins est lancé
(largement inspiré de la page d'accueil de Hathor the Cowgoddess, j'avoue!!!),
voici l'idée du jour
(elle n'est pas de moi, mais je l'adopte avec joie)
Et si on mettait en place une journée des câlins ???
Allez, hop!
Je vous en envoie un!!!
http://www.youtube.com/watch?v=vr3x_RRJdd4
Wednesday, September 27, 2006
à la demande des copines
1 - Combien d'enfants ? Fils et filles ?
7
un garçon, une fille, quatre garçons, une fillette
2 - Quelle fourchette d'âges ?
De 1 à 15 ans.
3 - Pourquoi une famille nombreuse ?
Impensable autrement
4 - Quand vous étiez enfant, vous pensiez avoir combien d'enfants ?
Au Lycée, jadorais annoncer que je voulais 10 enfants, juste pour voir la tête des gens. Maintenant, j'hésite parfois à dire le nombre. Je prends le temps. J'annonce ça doucement, histoire de ménager les gens. Et les copines averties observent la réaction sur les visages. hihi
5 - Allez-vous avoir d'autres enfants ?
On les comptera quand je serai morte!!! haha
6 - Avoir une famille nombreuse, est-ce une idée à toi ? à lui ? aux deux ?
Un accord de base sur la nécessité qu'ils soient plus nombreux que nous deux.
Une histoire de famille (en remontant deux générations plus haut).
7 - Quel est le meilleur moment de la journée ? Et le pire ?
Le meilleur ? Quand ils font un truc pour la première fois (et même la septième première fois qu'un bébé marche, ce n'est pas blasant pour un sou!!!) Quand quelqu'un se met à la cuisine pour le plaisir commun (il y a pas mal de possibilités) et réussit sa recette. Le soir quand on lit des Yakari et des Gaston avec les quatre plus jeunes (l'avant dernier se chargeant de faire la culbute sur le reste du troupeau et se faisant prier de vite rejoindre son papa au salon, histoire que la lecture puisse vraiment avoir lieu!) Le soir, dans le noir, quand l'avant-dernier se balance dans le hamac au clair de lune au-dessus de sa soeur et de son frère qui roupillent ferme... Quand je pars avec ma petite sur le dos, en vélo, pour aller au boulot: nous passons depuis peu sur une passerelle complètement entourée d'eau . On s'élance dans la descente et mademoiselle fait l'avion et rigole! Que c'est bon! Ou les balades à vélo de cet été, avec charrettes + porte-bébé + siège à l'arrière du vélo de papa... et le tout en train aussi. Sisi!!!
Le pire ? L'absurdité suprême: écrire un bouquin sur le portage des bébés et n'être disponible pour eux que physiquement pendant des semaines, histoire de le boucler. Trop de travail et manque de disponibilité pour eux. L'angoisse des départs. La fatigue. Les cris, les disputes. Les horaires. Quand quelqu'un se met à la cuisine pour le plaisir commun (il y a pas mal de possibilités) et plante sa recette. Particulièrement moi.
Ingrid, grande multipare et heureuse de l'être
Wednesday, September 20, 2006
she's coming
la mère: Broom
la fille: Ah, ok! Where - is - the - broom?
la mère: I don't know!!!!!
plus tard
la fille: Maman, comment on dit "tu t'es fait avoir?"
la mère: You've been had. Ou You've been trapped (et la mère vérifie).
Ca remue, ces questions... Et la mère se dit que ça va lui rafraîchir son vocabulaire à elle aussi de faire l'anglais pour de vrai à la maison.
Saturday, September 16, 2006
doigts élastiques
inversions étonnantes
de lettres
lorsque j'écris
sur ce clavier
sensations
particulières
que je n'identifie pas
qu'est-ce qui m'arrive?
haha
je n'ai pas la tête qui tourne
mais si je monte et descends
trop souvent
l'escalier
je crois bien
que cela va m'arriver
besoin de prendre le temps
de faire une chose à la fois
(une seule méga vaisselle
une seule série de machines de linge
une seule série de documents à corriger
et à faire relire
à une ribambelle
de contacts sur le net
une seule volée de tétées
de bisous
et de gaffes d'un gars gonflé
lues en tas sur un grand matelas)
oui
une seule journée à la fois!
PLEEEEEEEEEEEEEEEEEASE!!!
rester dans le doux
lorsque les dialogues se précipitent
remplacer délicatement
les noms d'oiseau
qui fusent
par les prénoms donnés
à mes poussins
lorsqu'ils ont débarqué
avec leurs 4 kilos chacun
demander qu'on baisse le son
avec douceur
pour ne pas devoir le réexpliquer sans cesse
fatigue fatigue fatigue
revoir mes objectifs
la direction du vent
et afûter mes ailes
que c'est bon
les câlins
qui ne vous picorent pas
les joues
mais vous étreignent
tout le corps
miam
mioum
j'en veux encore
Friday, September 15, 2006
waiting for my girl
+ unschooling mama
attempting to understand
each other
'Do you want a cup of tea?'
heh?
'Do you want a cup of tea?'
Yes it is
'Do you want a cup of tea?'
Do you want to DRINK English with me?
Do you want to have a real talk with me
about here and now
quite simply
that's what it is all about
here and now
that's what matters
that's what makes you and me tomorrow
I like to look at you
I try to listen to you
as you go down into
that special mood
of 'What now?????'
You find yourself surrounded
with so many choices
it's full and empty at the same time
suddenly
Do you want to speak
really speak?
'cause English is a language
I dearly love
like I dearly love you
who came into my life
almost 13 years ago
take your time
take it easy
take a deep breath
come into a slow-motion life
that will not brutalize you
slow down
I just want to say
'Do you want a cup of tea?'
'cause I feel like
having a good hot delicious cup of tea with you
Wednesday, September 13, 2006
révolution
il joue
l'homme
de théâtre
qui vit avec moi
il apparaît dans
Révolution
Si vous voulez voir son dos
ses cheveux
sa main qui parle à l'italienne
sa silhouette
en costume-cravate de loin
voyez par-là...
[http://benzine.skyblog.com/]
Wednesday, September 06, 2006
tricoti tricota
autres temps
autres sons de maman
sons rapides
mouvements
souples
qui s'enchaînent
hop ! une torsade
je fais encore trois rangs
et encore quelques lignes
j'ai de l'inspiration ce soir
je suis en forme
pour cliqueter
aiguilles ou clavier
maman fait clic clic clic
le soir, quand vient la nuit
le début du sommeil
clic clic clac
sauf que
des chaussettes en laine
tricotées par maman
ça ne se perd pas dans un crash informatique
ça s'égare
ça se retrouve parfois
tout seul
dans un coin
sous un meuble
oubliée de tous
chaussette
clic clic clac
les aiguilles
le clavier
le poème du soir
mots ou mailles
que c'est chaud tout ça!
Monday, September 04, 2006
moudre soi-même son café
faire une vraie purée
écrasée sans électricité
ça vous réchauffe
cuire soi-même son eau
chaque fois que l'on a besoin d'eau chaude
c'est marrant
très, très répétitif
jamais terminé
entre vaisselles
bains
bassines
seaux d'eau
jamais terminé
cette aventure
de quelques mois
prend fin dans quelques jours
et m'aura permis de recueillir les confidences
de plus d'une amie
qui me dit
qu'elle aussi
dernièrement
elle a vécu un temps sans eau chaude
au robinet
simplement
je ne l'ai pas si mal vécu
me laver à l'eau glacée en été
ça a son charme
ça vous fouette et vous met d'aplomb
je me réjouis toutefois
de pouvoir bientôt
prendre quelques bains chauds
au fil des jours d'hiver
avec une huile de bain
qui a ma prédilection
à l'inverse
j'ai vécu
il y a des années
une période avec eau chaude au robinet
mais sans baignoire ni douche
je crois que cela m'a davantage minée
à une époque, j'évaluais
la richesse à
la possibilité
de s'acheter des chaussures
lorsqu'on en a besoin
sans regarder le prix
- je ne m'estimais pas riche -
actuellement
je mets la barre un peu plus haut
je ne pourrais pas vivre
sans les câlins de mes petits
et leurs mots amoureux
leurs analyses sur le monde
leurs désirs de se teindre en bleu
de se laisser pousser les cheveux
et les discussions amusées
avec l'homme
qui me les a faits
(oui, rien qu'un)
le luxe
c'est le temps
la respiration
alors là oui
je me vautre dans le luxe
et la tasse de café avec mon amour
faite sans percolateur
a un goût d'aventure
de vacances
de lenteur
au creux
du quotidien
Wednesday, August 02, 2006
allô?
il se peut que nous soyons interrompus
ou
si vous appelez
sachez que vous interrompez peut-être
un enfant
qui tente de me faire un récit
de m'expliquer qu'il a vu une nouvelle araignée
tisser une toile au plafond - dans la cour - dans l'escalier
qui interrompt qui?
mystère
qui commence le premier?
à quelle heure est-il décent d'appeler quelqu'un?
si ça sonne à minuit,
je sais qui c'est.
je sais pour qui c'est ici.
si ça somme à huit heures du matin
le dimanche
je ais aussi qui c'est.
et je sais pour qui c'est.
les extrêmes sont
dans notre nature
les milieux aussi.
accrochée à mon téléphone
je navigue
entre vous et nous
nous et vous
vous ne dérangez jamais
vous êtes souvent priés
de discuter avec un petit
qui souhaite vous dire bonjour
vous croirez parfois
qu'ils sont tous tout près de moi
en train de crier
alors qu'il n'en est rien du tout
vous croirez parfois que je suis seule
alors qu'ils sont tous autour de moi
ou presque
le téléphone donne une image
bien surprenante de la famille
bien surprenante de la patience
de la famille aussi
le téléphone reflète les personnes
genre de questions posées
ouvertes
fermées
respirantes
hachées
le téléphone me plait lorsqu'il se fait surprise
pas lorsqu'il sonne
tel un métronome
chaque semaine
le même jour
la même heure
pour se dire peu de choses
j'aime le téléphone qui écoute
et surprend
en douceur
respirant
ouvert
doux
patient
qui écoute ce que je lui dis
et ne tourne pas le couteau dans une plaie
si je me retrouve suffisamment
en confiance
pour lui faire des confidences
je prends le téléphone
si je suis confiante
si je vois l'autre bout du fil
ouvert
patient
doux
bienveillant
rigolant
j'ai envie de douceur
Monday, July 31, 2006
Aufhebung
et de ma tristesse
je choisis la joie
bébé contre moi
quand elle ne rampe pas
on me dit
"elle est tout le temps calme comme ça?"
euh... ben oui!
je me demande pourquoi.
Ah oui, c'est vrai
les gens n'ont pas l'habitude
de voir un bébé porté-nénété-dorloté en paix
mille excuses!!! hihi
je disais donc
Aufhebung
car
au-delà de ma colère
vive
pendant des années
(j'étais très ronchon, enfant, à la maison
et souriante à l'extérieur)
de ma tristesse
(que j'aimerais faire des câlins
avec ma maman)
hop
je saute
je me dis
que lorsque je câline
ma petite, mes petits
c'est à eux que je le fais
c'est une chose
outre cela
je fais un choix
je me visualise
bébé
dans mes bras
ou dans d'autres bras
pour tenter de comprendre
et
pour me faire des câlins
pour me faire du bien
à moi, dans le présent
je soigne mon bébé intérieur
encore un peu sauvage
paumé
pas tout à fait apprivoisé
mon bébé intérieur
craint le silence
les yeux qui ne parlent pas
les phrases arrêtées en plein vol
et qui ne se terminent pas
je vais l'emmener
- consciemment-
dans notre lit, ce soir
et
autant de soirs qu'il le voudra
car
mon bébé intérieur
a encore peur dans le noir
il aimerait être touché
doucement
être contenu
bercé
aimé pour ce qu'il est
ceci étant et
sans vouloir confondre mon histoire
et celle de mes petits
je m'en vais câliner
mon bébé intérieur
avec mon gai troupeau
de grimpeurs-téteurs
et le visualiser
- oui -
grandi
paisible
aimé pour ce qu'il est
ne perdant plus son énergie
à ronchonner
mais
cueillant le jour
vraiment
n'errant plus dans
le no man's land
qui mêle confusément
passé et futur
et ne touche pas au présent
je visualise ce bébé-moi
vivant
grandi
au présent
respirant
et j'emporte
en mon coeur
les petits bébés
intérieurs
des personnes
qui m'ont fait naître
personnes
peu câlinées
aimées conditionnellement
chantagement
envoyées à la cave
à coups de pied
nourries toutes les X heures
et abandonnées seules
dans un lit qui ne berce pas
pauvres petits bébés
intérieurs
pas réconciliés
venez
on va bien se marrer
Saturday, July 22, 2006
oui, pourquoi, au fait?
parle de naissance
mais si je le lis
en revoyant
mon enfant qui lit
il s'agit d'un mouvement
apparenté
présence
juste ce qu'il faut
sans intervention
inutile
savoir
s'en tenir
savoir aimer
sans casser l'autre
avec ce qu'on
projette
sur ce qu'il est
sur ce qu'il fait
assumer
sa propre vie
laisser l'autre
trouver son mouvement
à lui
paradoxe du contact
étroit
garant d'une
si grande liberté
paradoxe
de la connaissance
intime
du lien
qui permet
de partir
venir
partir
venir
respiration de vie
plus
c'est
BRICE DE NICE
m'explique Link
3 ans (bientôt 4)
il fait le lien
et là
surprise
ce n'est pas un logo
célèbre
qu'il a reconnu
avec un jaune ou un rouge pétants
non
juste des majuscules
bigrement
observateur
ce link
------------
échange avec un baladin
de six ans
"tu veux qu'on lise un livre ensemble?"
je le retrouve souvent seul
concentré
devant une BD
montrant
un petit indien
ou un petit suisse à la fière mèche blonde
ou devant un magazine
"non"
me répond-il
"je préfère lire dans ma tête".
offert
à ma grande fille
un "journal de classe"
(appellation belge,
pour un cahier
plus ou moins équivalent
à "cahier de texte"
en France)
structuré comme un agenda
une page par jour
couverture
cartonnée
papier recyclé
avec un arbre vert
dessiné
sur la couverture
un journal
appelé à être
bien vivant
un "journal de classe"
pour ne pas aller en classe
et ne pas y noter de devoirs
mais
y prendre
des notes
sur le parcours
effectué
au fil des jours
de cette
année
d'instruction
en famille
qui démarre
Wednesday, July 19, 2006
pourquoi la volonté?
l'ame soeur
lorsque nous la cherchons?
Parvenons-nous
à allaiter
lorsque nous le voulons?
Désir ou volonté?
Ingrid Bayot nous explique
que vouloir allaiter n'est pas toujours une aide
pour y parvenir.
Ou que cette volonté n'est certainement pas
un moyen suffisant pour y parvenir.
http://www.co-naitre.net/lire01.htm
Notre bébé vient-il
le plus facilement
lorsque nous le poussons?
http://www.projetdenaissance.com/categorie-634002.html
Pouvons-nous
un jour
laisser les choses
se faire
lorsque le fruit
est mûr
le laisser venir
sans toujours mettre de mots
sur le moment présent?
Pouvons-nous réapprendre
à soutenir autrui
sans forcément parler
sans vraiment regarder
en écoutant respirer
en faisant semblant
de dormir
là
dans un coin
apaiser en étant apaisé(e)
adopter un regard
une posture
qui parle de confiance
lorsque tout va bien
afficher la confiance
sur chaque centimètre carré
de notre visage
et de nos non-mots?
laisser vivre
le corps
qui se sépare
d'un autre
plus petit
rangés
les félicitations
les encouragements
les regards tendus
soufflez
soufflez
un petit vent
doux et frais
apprenons la présence
la vraie
Monday, July 17, 2006
Wednesday, July 12, 2006
la photo ne s'affiche pas
montrant une posture
ouverte
bras tendus vers le ciel
ouverts
une photo colorée
avec un bébé
(ben tiens!)
je vous la montrerai
une autre fois
une photo
qui se voulait utile
une photo
illustrant le futur mode d'emploi
d'un porte-bébé
une photo
de porte-bébé chinois brodé traditionnel
prise dans la campagne
pour des parents porteurs
des villes
en porte-bébés pas brodés
une photo prise
un beau jour
de détente
avec les enfants
une journée
de respiration
une journée
d'inspiration
comme il en existe
parfois
quand tout vous semble
clair
bien plus clair
léger
bien plus léger
qu'avant
quand vous avez tourné
des pages
que vous avez passé
de lourds chapitres
et que vous arrivez
aux passages
subtils d'un roman
là où
l'auteur
file ses métaphores
en douceur
et vous rappelle
par quelques allusions
par quels chapitres
il vous a fait passer
par quelles humeurs
quelles images
par quels mots
il vous a fait saliver
il vous a donné l'envie
d'entrer
dans une histoire
alors
vous êtes entré
un pied
puis l'autre
vous avez oublié de
poser des petits cailloux
derrière vous
et vous ne pouvez plus
faire demi-tour
ce n'est pas la peine
d'essayer
de bébé en bébé
de porte-bébé
en porte-bébé
de rencontre
en rencontre
j'ai découvert
tellement de choses
qu'il me serait impossible
de revenir en arrière
comment ai-je pu être
autre?
je me le demande
l'Auteur
- merci, l'auteur! -
m'emmène
plus loin qu'ici
je le sens bien
où tu m'emmènes?
je ne sais pas
l'Auteur
déjà
a d'autres idées
sages ou folles
- c'est pareil -
dans son sac
je le sens
filons
alors
filons
la métaphore
allons où les bébés
m'emportent
il paraît que les bébés
vous prolongent la vie
le quotidien à leurs côtés
nous entraîne
et nous garde vivants
ce soir
j'aime
la danse
des enfants
qui roulent sur le sol
inventent des histoires
et viennent m'embrasser
- ooops! la joue droite mouillée -
que l'être humain est beau
quand il n'est pas en peur
que l'être humain est beau
quand il habite sa chair
et qu'il la laisse danser
peu importe sa forme
son trait
ce qui m'importe
c'est sa chaleur
tout au fond
tout au coeur
lorsque je la perçois
je réponds et je vis
inspiration
Celles qui parlent avec douceur aux petits enfants et aiment les prendre sur leurs genoux.
Qui savent les écouter.
Celles qui sourient, qui rient, qui pleurent.
Qui racontent des histoires.
Les personnes qui ne donnent pas d’importance exagérée aux richesses matérielles et à leur apparence, mais ont su trouver ce qui les rendait belles : quelles couleurs leur vont, sur elles, chez elles.
Les personnes qui encouragent et voient le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide et vous encouragent sans pour autant tenter de vous conditionner à atteindre un but fixé par elles.
Les personnes qui font clairement la différence entre leur vie et la vôtre et ne se projettent pas dans ce qu’elles perçoivent de votre quotidien.
Les personnes qui me surprennent parce qu’elles sont ouvertes aux gens et ne cessent pas d’apprendre et d’essayer de comprendre.
Les personnes libres qui ne cherchent pas à faire du chantage psychologique avec autrui.
(Elles savent bien que cela est totalement inefficace).
Les personnes qui touchent mes enfants sans les caresser comme des petits chiens.
Les personnes qui acceptent que chacun ait un ressenti personnel, une route personnelle.
Les personnes dont on a nié le ressenti, qui ont lutté pour se reconnecter à leur ressenti propre et pour trouver leur chemin et qui ne tentent pas d’imposer leur chemin à autrui en niant le ressenti d’autrui à leur tour.
Les personnes vivantes
les personnes qui bougent
m'inspirent
les personnes qui savent être claires et non-violentes
franches et rondes
tranchantes et rafraîchissantes
accueillantes
aimantes
m'inspirent
et me donnent confiance
Monday, July 10, 2006
mille rires
les rires
d'un vieux monsieur
qui n'y voyait plus guère
sur la fin
de sa vie
et qui pourtant chantait
et qui pourtant riait
j'ai dans la tête
le rire cristallin
de ma chère tante
qui un jour
un beau jour?
réussit dans la Meuse
ce qu'elle avait
maintes et maintes fois
de mille et une façons
entrepris
je crois
que là-bas
de l'autre côté du miroir
on doit rire beaucoup
aussi
ou alors: où sont-ils passés?
je crois qu'ici-bas
il est possible de rire d'à peu près tout
surtout face aux problèmes
face aux difficultés
le rire
le rire
bouge
il est mouvement
le rire
est son
il est vivant
j'ai longtemps eu
un rire tonitruant
ça m'est légèrement passé
j'allais voir les copains
jouer leurs spectacles
ça mettait de l'ambiance
ça entraînait les rires
de toute une salle
j'aimais rire très fort
c'était comme une fêlure
c'était terriblement bon
parce que ça faisait mal
peut-être?...
ce besoin de bruit
pour tuer le silence
pour tuer le vide
pour tuer la peur
pour tuer le manque
je crois qu'il y a mille rires
chacun a son histoire
sans doute
chaque rire d'une personne
peut être différent
ce qui me terrifie
c'est quand une personne
ne répond pas
rien de rien
avec son visage
comme si je n'existais pas
là
juste devant elle
j'ai appris
des expressions
plus subtiles maintenant
entre le rien et le plein
l'immobile et le vivant
le muet et le tonitruant
j'ai longtemps reçu
l'immobile et muette
expression
d'un visage
qui attendait que moi
petite
je sois impeccable
impeccable je ne suis pas
pas impeccable je resterai
c'est certain
tout en me battant
jour après jour
contre moi-même
pour être un tant soit peu
impeccable et normale
danc ce monde qui vous jauge
à votre degré de normalité
apparente
c'est pas grave
du moment que c'est dans l'image
j'ai souvenir d'une maman gaie
qui riait beaucoup
avec ses copines
ah! que j'aimais son rire!
que j'aimais son visage en mouvement
rayonnant!
je ne vois plus ce visage
il n'est plus gai pour moi
mais pour d'autres, oui
aujourd'hui je suis triste
car je le rends triste ce visage
je gaffe sans cesse
je ne suis pas impeccable
je ne suis pas muette
je ne suis pas silencieuse
immobile
t'inquiète
je suis trop compliquée en tant que fille
qui a fait profession de s'occuper de maternité
qui prend un tel plaisir à faire et à élever des bébés
bébés dont je ne me sens nullement esclave
bébés qui me font découvrir tant de facettes de la vie
non
une maman n'est pas nécessairement une esclave
et
un enfant peut garder
pendant des années
un élan spontané vers sa maman
même si les rencontres font mal
si mal
c'est beau
ou c'est triste
tout ce temps de gâchis
quelquefois
entre rêves déplacés
l'impossible adéquation entre les rêves de l'un à l'autre
et ce que chacun devient
l'impossible adéquation entre ce que je découvre
le bonheur de voir jouer un enfant
mon insouciance s'il ne veut pas terminer son assiette
mon désir de le respecter dans les choses qu'il ressent
ma terreur de petite fille
quand tu répètes
que la vie ça fait mal
que c'est moche
et qu'on doit s'y habituer
résidus de manqués
assez
de ces activités
auxquelles je ne comprends rien
parce que tu les prenais totalement en charge
à la maison
ces activités
qu'on ne m'a jamais fait partager
aimer
je ne sais pas cultiver un potager
si jarrose une plante
je la noie
ou je la brûle - c'est selon -
j'ai de beaux diplômes
mais je passe pour une handicapée
et personne ne peut comprendre
autour de moi
que j'ai peur de noyer une plante
peur de l'arroser trop fort
il est des handicaps qui ne se voient pas
je ne sais pas tapisser
en peinture, j'en mets trois fois trop
je veux que ça se voie
je n'ai pas la mesure des choses
parfois, je ne sens pas
on y arrivera peut-être
à se rencontrer
qui sait?
à rire encore
ensemble
tu vois
j'ai grand besoin de toi
pas besoin d'être aveugle
amoureux
ou schizo
pour rire tout son saoûl
pas besoin d'attendre
que quelqu'un tire sa révérence
pour oser
se prendre
un furtif instant
dans les bras
il suffit d'être en vie
c'est pas dur
et c'est tout
merci intervilles, merci fort boyard
nous voilà
à deux
en amoureux
sur la terrasse
devisant
de ceci
de cela
tandis que
nos rejetons
se délectent
de vos jeux
c'est vrai
j'aimais
jeux sans frontières
lorsque j'étais petite
mais
c'est un peu passé
j'avoue
c'est bruyant
trop bruyant
je laisse cela au passé
et aux enfants
car j'ai
à présent
un compagnon
avec qui échanger
l'été est un moment
particulier de l'année
où nous jouissons
davantage
du temps
disponible
pour discuter
le soir, la nuit
en horaire décalé
intervilles
fort boyard
ou pas
mais
quand c'est ça
c'est radical
on s'échappe
c'est comme ça...
Friday, July 07, 2006
ça en fait 7
une maman
et
sept enfants
à la maison
depuis sept jours
pour commencer
le septième mois de l'année
(2006)
que de nervosité
que de difficultés
à être au diapason
que de tris
rangements
que de résolutions
que d'envies
d'attentes
que d'espoirs
que de plaisir
à faire ensemble
du vélo
simplement
prendre un verre
en plein air
dans un endroit
éloigné d'une route
c'est possible
parfois
de se sentir admis
quand on a beaucoup d'enfants
sentiment rare et cher
de se sentir
simplement non gênants
en tant que grande famille
sentiment d'être juste
un petit peu différents
parmi d'autres familles
venues avec leurs enfants
de pouvoir être là
à peu de frais
et de prendre du bon temps
------------
je veux juste être là
avec notre mode de vie
imparfait
qui se cherche
doucement
je voudrais que ces enfants
nos enfants
puissent échapper
à des choses éluctables
omniprésentes
dont certaines sont fâcheuses
me voilà donc en quête
d'une alimentation
sans sucre raffiné
le sucre raffiné
faisant divers ravages
dont je voudrais bien
que nos enfants puissent se passer
il y a les dents
c'est une chose
il y a d'autres raisons de santé
d'équilibre d'humeur
de paix
de bien-être
en somme
Thursday, July 06, 2006
mon bébé porté
Saturday, July 01, 2006
il me dit bonjour
il descend au salon
passe derrière moi
en train de faire un E-mail urgent
passe sa main dans mon dos
et me dit "bonjour maman"
il tète un petit coup
puis
s'en va découper un melon
m'apporte un morceau
un gros
parce que "tu es assez grosse pour manger un gros bout"
et un minuscule pour sa mini soeur
"quand-même en triangle, parce qu'il est petit"
petit déjeuner de vacances
et si ça durait + que 2 mois, tout ça?
Friday, June 30, 2006
Une écharpe perdue, une écharpe retrouvée
Je croyais avoir égaré une écharpe
(aurait-elle disparu lors d'un atelier?)
Hé non...
Un petit événement
s'est produit aujourd'hui
Pauline (presque 13 ans) a rangé sa chambre
l'écharpe est réapparue
elle avait emmené sa petite soeur
pour jouer dans sa chambre
confortablement installée dans l'écharpe
et avait complètement oublié
de me la rendre
Sunday, June 25, 2006
errance ou transhumance?
transhumance
sauterai-je du train en marche?
irai-je brouter ailleurs
l'herbe qui me fait vivre?
irai-je poser ailleurs
pénates, théière, coussins, porte-bébés?
chaque année
a ses mouvances
chaque jour change la vie
certains jours
vous rappellent
ces piqûres
qui furent vives
un joli papillon qui riait
bat de l'aile
et me pique
désolée
je ne suis
pas fan du picotage
alors
je me suis remise
à chauffer de l'eau
de grandes marmites
grand nettoyage d'été
alors
faisons le point
surtout, ne pas oublier
de ne pas cesser de battre des ailes
et surtout
de sourire
surtout quand ça fait mal
trier
trier
les choses
qui me font du bien
ou qui me font mal
papillon
c'est toi-même qui me l'as appris
ne pas oublier
de ne pas désapprendre à pédaler
ah
bouger son popotin
Friday, June 23, 2006
impec
je ne suis pas impec
j'ai des fêlures
et je ne crois pas
à leur maquillage
fêlures
sur la peau
dans le coeur
c'est pareil
mes fêlures
mes parures
pas impec
pas proprettes
je fais le pari
de ne pas chercher de péri
pour les fêlures de ma vie
pas de médocs
et pas d'alcool
juste
la peau
et
les mots
la peau
perméable
à ce que tu dis
les mots
qui reflètent
comment
tu me touches
quelquefois
les larmes
parce que
je ne les retiens pas
parce que
parfois
j'ai mal des mots
de l'absence de mots
de l'absence
de la présence absente
mal des fêlures
qui piquent
sous la larme
qui repasse
juste là où ça ne faisait plus mal
quelques larmes de rappel
impec
pour retrouver ce mal
ces fêlures qui font que je vis
que je cherche
que j'aime qui me fait
réouvrir ces fêlures
en me disant des mots
qui me ahurissent
quand la douleur
sert de relation
quand la fatigue
distend les mots
quand nous ne nous
disons pas l'essentiel
les mots tombent
à côté de la plaque
et ils font mal
Tuesday, June 20, 2006
ça te botte
simplement
avec une botte
en caoutchouc
de ton grand frère
ça botte ta grande soeur
d'écrire un mail
à sa grand-mère
pour convenir
d'un rendez-vous
et là, elle est attentive
aucune faute de frappe,
d'orthographe
ou d'aucune autre sorte
ne doit rester
elle veut que ça brille
que ce soit net
pour mamy
ça botte ton grand-frère
de faire du pain
de pétrir la pâte
gaiement
sur la table
énergiquement
dans l'air
et de nous l'offrir
lorsqu'il est cuit
que c'est bon
méga-bon
quand c'est pour du vrai
que ton grand frère me dit
"maman, tu es méga-belle"
tandis que j'essaie des pinces colorées
dans mes cheveux mi-longs
poivre et sel
ça ne ressemble à rien
il m'embrasse tendrement
hmmmmmmmmm
méga-bon
le bisou
pas virtuel du tout!
Monday, June 19, 2006
je prends encore le train
oui, encore
je prends le train
je reviens
ce soir
mes trois petits sont endormis
dans ce train
qui n'en finit pas
d'être en retard
il pleut
il pleut
il pleut beaucoup ce soir
heureusement, la vue est superbe
une ligne de chemin de fer
qu'il ne faut prendre que lorsqu'on a le temps
comme quand on choisit de faire un tricot avec des torsades
faut aimer
et avoir bien le temps
il parait que le tricot, cela rend authentique
(comprendra qui pourra)
je crois que je m'y remettrai
quand moins de petits
me grimperont dessus
voilà...
j'étais dans ce train
nous allions arriver à destination
mes trois petits dormaient
(et mon aîné avait raté le train
avec lequel il aurait dû me rejoindre)
je n'aurais pas été dans ce pétrin
- c'est clair -
puisqu'il sait porter ses petits frères et soeur
on aurait alors pu se les répartir calmement
sans trop se surcharger
mais là!...
que faire?
je fouille mon sac
rempli de porte-bébés
pour une séance-photo
que nous avons improvisée
aujourd'hui
au soleil
ah!
les porte-bébés brodés du Laos
va pour les porte-bébés brodés
une petite devant
dans un porte-nouveau-né
un grand de trois ans et demi
dans le dos
dans un porte-bébé
tous deux brodés!!!
quel confort
était-ce dû aux broderies?
évidemment que non
mais on peut tout de même
émettre des hypothèses
de temps en temps
la broderie
rémunérée de façon équitable
ce n'est tout de même pas pareil
que de la broderie faite par maman
mais c'est joli quand-même
installation acrobatique
à côté d'adolescents
affalés sur leur banquette
qui ne remarquent pas
que ça me faciliterait la tâche
qu'ils m'aident un tout petit peu
je parviens à installer mes petits
totalement relâchés
puisqu'endormis
vaille que vaille
juste avant de descendre
je demande à une dame de rentrer le bras ballant
de mon grand endormi
dans la poche de son porte-bébé
elle ne saisit pas
c'est clair
et s'apprête à lui rentrer le bras par le côté de la poche et non par au-dessus
- cela ne m'avance guère -
donc, je fais marche arrière
et décline poliment
l'aide que j'ai pourtant sollicitée
leurs deux corps
entre lesquels
je me trouve prise en sandwich
(suis-je la farce ou le dindon?)
s'équilibrent étonnamment bien
pas de tension
je marche d'un pas léger
sur le quai de la gare ultramoderne
que l'on nous construit
suis-je ultramoderne
avec mes grands bébés
si bien équilibrés
sur mon corps en motion
ou suis-je dépassée?
juste ethnique
folle
inconsciente
parce que mes petits n'auront pas soupé
à l'heure où les petits de leur âge soupent
avant d'aller au lit, au bain, au rituel du soir (c'est selon)
avec mon grand bonhomme
qui se réveille doucement
et qui marche à mes côtés
j'avance
c'est beau
une gare
le soir
Sunday, June 18, 2006
ah! ces enfants portés...
transportés
emportés
qui ont même l'audace
d'enlacer
d'embrasser
leur instituteur
leur institutrice
ici on remercie
là on dit ouhlala, il ne faut pas...
qui sont ces enfants
échappés d'une écharpe
que d'aucuns qualifient
d'anormalement chaleureux?
quel accueil vont-ils
trouver chez ceux qui recevront
leur chaleureuse affection?
enfants aimés-aimants
enfants contenus-confiants
enfants surprenants et déterminés
poussins
qui avez grandi
tout contre votre maman
votre sourire, votre sérénité puissent-t-ils se révéler extrêmement contagieux
au creux de ma main
rondes
nues
au vent
au creux de ma main
elles me donnent
la fraîcheur
la chaleur
la simplicité
de ta présence
au creux de ma main
elles me disent
que tu es là
que nous sommes
l'une et l'autre
confiantes
attentives ou pas
mais présentes
et
prêtes à vivre ensemble
d'éventuels ratés
dans la communication
ma petite
Sunday, May 14, 2006
message reçu
Quand tu me donne un bisou, je m’envole
Saturday, May 13, 2006
question
quand peut-il sentir que vous lui faites confiance?
quand appréciera-t-il un accueil chaleureux?
il n'y a pas de temps à perdre
car
la tendresse invite la tendresse
la confiance construit la confiance
et chat échaudé craint l'eau froide
installer nos chaussettes
(descendez dans la page, vous allez trouver)fait remonterà la surfaceune idée récenteune pisted'installationpour la massede chaussettes esseuléesqui attenddans notre maisonune petite soeurqui n'est pas loinsans doute...maiscomment accrochernotre collectionde chaussettespar taillepar couleurchaussettes industrielleset faites maisonpar mamanpar la grand-maman de mamanchaussettes par couleursen dégradés sur un murchaussettessoyez-en sûresje vais trouver
mamans chercheuses, papas qui avancent pas à pas
des bambins plein les bras
le porte-bébé
la maison
(c'est selon)
bref: elles sont là
me disent
en paix
leur souhait
de ne pas conduire ce petit
à l'école
me disent
leurs interrogations
une vague rafraîchissante de jeunes mamans
de jeunes papas
pensent différemment
ouvrent les portes
des possibles
pour des enfants
accompagnés
aimés
pas à pas
je suis toute émue
de voir cet amour
jaillir
de voir cet élan serein
serein
si serein
chez ces parents
pour qui
confiance
n'est pas un vain mot
confiance en toi
et
confiance en moi
confiance en nous
parce que nous
nous connaissons si bien
nous nous aimons tant
que nous nous sentons prêts
à vivre cet amour
au jour le jour
en nous soutenant
vocalises
je te propose le pot
et nous chantons ensemble
vocalises pour pipi
vocalises pour caca
vocalises lorsque tu sens
que tu es prête à éliminer
alors chantons ensemble
la douce chanson
toi
sur le pot
sur mes cuisses
toi
tout contre moi
toi qui me réapprends
le chemin du chant
que j'avais fait taire en moi
il y a longtemps
Wednesday, May 10, 2006
pas courageuse
ne dites pas à une mère combien elle est courageuse
est-ce courageux d'être mère?
c'est totalement
fou
culoté
incompréhensible
mystérieux
pas raisonnable
imprévisible
vivant
cela vous cueille
à tout bout de champ
la douleur
est parfois là
quelquefois, elle est là souvent
l'amour-qui-bondit-comme-l'eau
est plus fort que tous les microbes
et tous les petits travers du corps
qui mènent souvent à l'hôpital
l'amour est tout petit
mais c'est lui le plus fort
Wednesday, May 03, 2006
J'ai rendez-vous
avec des sages-femmes qui accompagnent la naissance sur la pointe des pieds
rendez-vous que j'aime!
avec des enfants qui lisent des livres à leurs petits frères
avec des personnes qui ont des rêves plein la tête à lancer en l'air
pour que fleurissent quelques-unes de leurs idées
dans des livres
des chansons
des danses
rendez-vous que je chéris!
avec des blogs témoignant de transformations, guérisons, ou d'un quotidien attendri et attentionné (entre deux pétages de plomb de derrière les fagots)
rendez-vous que je bénis!
Pétage de plombs: je t'aime
tu me fais mal
je te sens bien déferler
tu me remets d'applomb
rendez-vous qui me ramène à moi-même!
et
ce soir
j'ai rendez-vous
avec
mon amoureux
adieu tout le reste
adieu
à très bientôt
(pas à très vite)
non
à très bien - tôt
tout de suite
tantôt
pourquoi pas un rendez-vous à nous deux (+ bébé)?
Saturday, April 29, 2006
Des mots doux
et les mots des mots d'hommes
le spectacle vaut peut-être la chandelle
d'être joué jusqu'au bout...
si nous sommes bancals
et si nous apprenons le B A BA de la tendresse
bien plus tard que ce qui aurait pu être
si nous apprenons la confiance
au détour d'une rencontre
quand on nous enseignait
la moquerie
la crainte
que rien ne nous empêche de cueillir
l'instant qui vient
pleinement
ici
maintenant!
Monday, April 24, 2006
Quand y en a pour deux...
Une autre ne dit encore rien: elle tète
Elle a souvent un pied appuyé sur mon sein.
Au moment où sa langue sort pour happer l'aréole, son pied se pose sur moi. CONTACT !
Sunday, April 23, 2006
Quand tu tètes...
Quand je tète, y a un max de lait qui fonce dans ma bouche.
Monday, April 10, 2006
Lieber Valentin
Weinend nehme ich den Federhalter in meine Hände und schreibe Dir.
Warum hast Du so lange nicht geschrieben, wo Du doch neulich geschrieben hast, dass Du mir schreibst, wenn ich Dir nicht schreibe.
Mein Vater hat mir gestern auch geschrieben.
Er schreibt, dass er Dir geschrieben hätte. Du hast mir aber kein Wort davon geschrieben, dass er Dir geschrieben hat.
Ich schließe mein Schreiben und hoffe, dass Du mir nun endlich einmal schreibst, sonst ist dies mein letztes Schreiben, welches ich Dir geschrieben habe.
Verzeih mir die schlechte Schrift. Ich bekomme immer den Schreibkrampf vom Schreiben.
Du bekommst natürlich nie den Schreibkrampf, weil Du nie schreibst.
Gruß und Kuss,
Deine N.N.
(Karl Valentin)
Tandis que je répétais encore et encore ce monologue devant lui,
ton père cherchait de nouvelles excuses pour me faire recommencer.
Cela me rassurait. Je n'avais encore jamais joué.
J'ignorais que par Karl Valentin,
j'allais rencontrer un homme
plus soucieux de l'il-y-a-ité de ce qu'Il y a
que de quoi que ce soit d'autre.
J'ignorais que ce Monsieur,
qui chantait "le déserteur" à tue-tête
tout en effectuant ses corvées
pendant son service
dans la police militaire,
qui passa autant d'années
dans autant de facultés,
j'ignorais que ce Monsieur
serait si peu avare de ses Enfants.
J'allais être ravie!
J'ignorais - mais lui savait -
que les mots sont bien peu de choses.
Ou c'est peut-être qu'il s'en méfie.
En a-t-il peur, des mots,
pour qu'il en dise tant sans jamais se livrer?
A la maternité - car tu es né dans une maternité! -
où il grilla nerveusement quelques cigarettes
en compagnie d'un ami comédien qui passait par là,
avant de se retrouver, à mes côtés,
manquant de s'évanouir, mais me soutenant,
lui, Homme, tentant de remplacer
auprès de moi
la Communauté des Femmes
qui m'avait laissée partir accoucher
comme on part se faire voler
la plus belle partie de soi-même.
Pendant notre séjour dans une chambre
ouverte aux quatre vents,
où mes hormones
et des informations bizarres sur ta santé
eurent tôt fait d'entraîner le ravage
de mes pauvres yeux de maman...
il te lisait Hegel quand, entre deux tétées,
il m'arrivait de te poser
dans un petit lit de plexy
dont l'utilisation que j'en faisais
déjà, l'âme me fendait.
Il a trop de respect pour l'autre
pour se prendre au sérieux
et tâche, en tout temps,
de faire des acrobaties
qui font l'autre sourire.
Déjà, tu lui ressembles, Valentin.
Sunday, April 02, 2006
il est interdit d'interdire de porter les petits bébés
Ses os sont encore trop délicats et trop mous pour donner au corps la tenue nécessaire et le porter trop tôt ne peut lui être que nuisible, mais, à partir du moment où bébé essaye, de lui-même, de lever la tête et de redresser le buste, on peut le soulever et le porter de temps à autre. Le corps de l'enfant doit, par un emmaillotement bien conditionné, recevoir un léger soutien et sa petite tête doit être soutenue un peu.
A peu près vers le 4° mois, l'enfant sain, développé normalement, peut redresser la tête et n'a plus besoin de soutien. Son corps également est devenu un peu plus fort, mais le port trop fréquent est autant que possible à éviter, car l'enfant s'y habituerait et voudrait être porté constamment.
Si l'enfant crie, on s'informera de la cause et on éloignera celle-ci autant que possible, mais en aucun cas on ne portera l'enfant, au contraire, on le remettra dans son lit.
Si l'enfant est porté souvent, il est absolument nécessaire qu'il soit porté convenablement et ne reçoive pas de dommages par une mauvaise position.
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
le nourrisson ne doit pas nécessairement être posé
dans les premiers temps.
Sa maman, son papa ont le droit d'écouter ce qu'ils perçoivent dans ce qu'exprime leur bébé,
ce qu'ils ressentent aussi.
Le meilleur endroit, le plus sain, est le buste de sa maman
ou celui de toute autre personne qui l'aime.
--------------
la tendresse
Ce n'est pas parce qu'on n'est pas mort de manque de tendresse
ce n'est pas parce qu'on n'a pas appris à en donner
à en recevoir
qu'il est trop tard
pour la vivre
-------------
Son dos est encore trop arrondi pour être déroulé
et lui bien trop petit pour être isolé brutalement.
Le poser immédiatement n'est pas la seule façon de faire.
Nul n'est besoin d'attendre que bébé fasse les choses de lui-même
pour lui permettre de les vivre.
L'enfant apprend à se tenir et à se mouvoir au contact d'une personne vivante.
A peu près vers le 4° mois, l'enfant porté non seulement tient sa tête
(il la tient depuis longtemps),
mais il sort ses bras du porte-bébé.
Il tient son corps.
Il aime le contact, la présence, l'attention.
C'est un très grand plaisir pour lui.
Cela le rend heureux.
Il n'est pas né pour pleurer mais bien pour sourire et rire.
Il n'y a pas de crainte à avoir face à un enfant qui s'attache à sa mère.
Il peut accompagner sa mère partout où elle va, si sa mère et son entourage comprennent l'importance de la relation qui se joue à ce moment-là.
L'enfant attaché s'en ira gaiement, un beau jour.
L'enfant qui pleure appelle à l'aide.
Il a confiance.
Il est vrai.
Il a le droit d'être en colère.
il est absolument nécessaire de retirer les
absolument
trop tôt
de temps à autre
nécessairement
devoir
nuisible
en aucun cas
on ne donnera d'ordre et de consignes aux (futurs) parents
my name is not Helen, but I am an helen fourmentian
et toi tu es Petrus
(pas Paulus)
mon corps
mes hanches
mes seins
dont un travaille à temps plus que complet
tandis que l'autre
s'épanouit à temps partiel
le miroir est là
quoi qu'il en soit
je me suis mis en tête
une pelisse
- si douce -
qui désormais me protège
de regards dépourvus de tendresse
que je pourrais me jeter à moi-même
sur ce corps
qui me transporte
quoi qu'il arrive
les relations sont justes
quand le regard est doux
franc
souriant
comme celui de Petrus Paulus à Hélène Fourment
objet de ses caresses
et
mère de ses enfants
Thursday, March 23, 2006
aux éclats
la communication
par le pipi
est intense!
ce soir
dans le train
Bruxelles-Liège
ma petite fille
de 7 mois
a ri aux éclats
tandis qu'elle faisait pipi
dans les toilettes
du train...
elle adore
les miroirs des toilettes
les fenêtres
les rayons de soleil
les lumières dans la nuit aussi...
Sunday, March 12, 2006
poser les armes
du sein
tout armé
Link
accepte
de poser
épée et bouclier
la tétée
avec un héros
tout équipé
ne me tente guère
le voilà désarmé
ses jambes rentrent sous mon T-shirt
il se détend
je suis
le repos du guerrier
qui s'endort
tout contre ma peau
en rêvant
de succès guerriers !?!
je demande au jeune héros
à quoi il pense
il m'envoie
un petit regard en coin
que j'aime
"le nènè!"
ainsi
se côtoient
dans l'imaginaire
les aventures
des jeux
d'enfants
les plaisirs délicieux de la tétée
la découverte de la lecture
la joie de compter
l'action
et
la détente
le chaud
et
le froid
les outils
et
les câlins
les exploits
et
l'après exploits
Petite Soeur
à force de ronger un morceau de banane
un bout de pain
un morceau de mon durum
voici ton premier
caca qui pue
aussitôt essuyé
ma petite fille
première avec laquelle
je pratique l'hygiène naturelle
déjà
avec ton frère
j'avais pu constater
avec quel bonheur
il jouait
à longueur de journée
avec ce qui,
pour ses grands frères,
restait toute la journée enfermé
dans des couches
toi
petite fille
tu ne joues pas encore
avec toi-même
mais je dois constater
quelle place cette partie de ton corps
peut jouer
j'aime avoir tes douces fesses
au creux de mes mains
je ne touche pas au reste
mais je vois
combien c'est joli
et grand
ce qui reçoit
actuellement
la seule caresse du vent
vivement le printemps
l'été
tu es belle
partout
en tout temps
Saturday, March 11, 2006
Grande Soeur
le petit chapeau à fleurs
plus tard, elle s'est mise
à combiner les fringues
d'une surprenante,
séduisante façon
à présent, Grande Soeur détonne
parmi des porteurs de Marques Passe-Muraille
qui trouvent le violet flashy
la couleur pas tendance
les écarts perso pas réglos
Grande Soeur,
n'aie pas peur
tu n'es pas
ne seras jamais
Passe-Muraille
tu es Toi
surtout, ne change pas
pour ceux-là
Friday, March 10, 2006
joli bouquet
comme un bouquet
des fleurs de toutes tailles
de toutes couleurs
fleurs d'ici
fleurs d'ailleurs
s'épanouissant
chacune à son rythme
en partance
pour divers soleils
certaines repartent vers l'ailleurs
encore fraîches
ce bouquet respire la vie
qui va
qui vient
qui n'a pas peur
d'aimer
des petits
laissés au bord du chemin
pour les choyer
jour après jour
comme les plus belles fleurs du jardin
un tank sèche sous ma table
avec l'idée en tête
de créer un char
pour le carnaval de l'école
- c'est demain -
a embarqué ses trois petits frères
dans le projet
est allé chercher
une grande caisse
dans le garage
l'a vidée
(il le fallait!)
a bien énervé
Grand Frère
Grande Soeur
qui se prennent pour la police
face à ce petit monde
Grand Frère et Grande Soeur
se sont pris une remarque:
"dis-lui que tu n'es pas d'accord,
mais ne t'énerve pas,
ce n'est pas la peine"
Ca, ça les énerve plus encore !!!
Grand Frère a fait ses bagages
pour son week-end scout
Grande Soeur est allée jouer ailleurs
il a mis ses petits frères en caleçon,
pour éviter de salir trop de vêtements d'un coup
- je le lui ai demandé, mais je crois
que, pour lui, ça devait se passer comme ça -
je n'ai pas voulu regarder la scène
- je faisais l'autruche devant l'ordinateur -
je me suis contentée de rester tout près
un tas de linge à replier
qui passait justement par là
sur une table
entre eux et moi
m'a permis de ne pas avoir à assister à
la scène de peinture à huit mains nues
d'une grosse grosse caisse
- je restai zen, du coup!!! -
et hop!
me voilà avec un tank
énorme
en carton
couvert de gouache violette
qui sèche
sous ma table
il y a des écoutilles
bien sûr
parce qu'il veut inviter
ses copains à défiler demain
dans son tank
dans le cortège du carnaval
ses copains vont venir avec des bombes
qui lancent des sortes de chewing-gum bizarres
on en vend à l'école - mystère ! -
on peut les suivre
aux traces de pieds nus
en peinture violette
sur mon carrelage
du tank
à la salle de bains...
une machine de vêtements
plus tard
(ooooooooooooh! je n'ai pas"crisé"
qu'est-ce qui m'arrive?
irais-je bien???)
faut-il vraiment
que j'aille voir
la salle de bains?
un lutin m'a dit
que la baignoire
était tout sale
mais qu'ils l'avaient
très bien frottée après!!!!
(je crois bien que j'irai voir ça demain...)
je suis Link
tu t'habilles de vert
tandis que ton grand frère
se déplace
en faisant des bruits
"hop" "hop" "hop"
comme fait le personnage
qui saute à l'écran
sans cesse
tu vas chercher
dans la cuisine
des "épées"
dont tu as grand besoin
pour aller de l'avant
j'ai tenté de t'expliquer
que ces "épées"
qui n'en sont pas
sont dangereuses
si tu cours et sautes avec elles
mais (chance!)
l'argument esthétique te touche
- immanquablement -
"elles ne sont pas belles, ces "épées" "
t'ai-je dit, "on ira en chercher une jolie ensemble, c'est promis"
et vous poursuivrez fièrement
vos aventures
vêtus de vert
sautant
"hop" "hop" "hop"
tels des lutins
poursuivant dans la jungle
leurs belles aventures
Saturday, March 04, 2006
tiens-toi droit
n'oublie pas le fil
qui te relie
par le haut
à l'essentiel
et tes pas
qui te soutiennent
tiens-toi droit
si tu t'arrondis
t'auras l'air d'une arche
tiens-toi droit
si tu t'arrondis,
j'aurai l'air de quoi?
l'enfant se modèle-t-il
selon ses parents
ou
selon les images
de lui-même
que l'on lui envoie?
au quotidien
quel est le problème?
surveiller l'enfant
ou se surveiller soi
pour moins
le "cabosser"
"casser"
"fliquer"
"contrôler"?
cesser de lui faire sentir
qu'il a a priori tort
qu'il n'a pas de voix
ne plus jamais revoir
devant moi
des adolescents
qui ne prennent pas la parole
de peur de commettre une erreur
et qui aimeraient tant que je les laisse en paix
que je ne devance plus leur désir d'apprendre
si vivant
si je suis attentive, ils affichent leur désir
ah! ne pas passer à côté de ces instants-là
est-ce de ce genre de personnes
que nous voulons peupler notre terre?
des personnes qui ne disent pas ce qu'elles pensent
mais ce qui est attendu de celui ou celle
chargée d'évaluer leur activité?
les jeunes élèves
ou
les professionnels de tout âge
tombent dans ce dialogue faux
mais où voulons-nous aller comme ça?
ces PERSONNES sont-elles heureuses
dans ce qu'elles font
du matin au soir
de l'été au printemps?
où vont-elles chercher
l'énergie
la motivation
pour avancer sur leur chemin?
pourquoi suis-je en train de faire
ce que je fais
à cet instant?
comment ai-je attendu
tant de temps
avant de me rendre compte
à quel point
le jeu vidéo auquel jouent mes enfants
est gai et plein d'humour?
une journée improvisée nous remplit de surprises?
les personnes qui me regonflent d'énergie
sont avec moi, par tous les temps?
si je veux que mes enfants aillent bien,
j'ai intérêt à savoir, moi, ce qui me fait du bien
ce qui leur fait du bien
et ce qui nous fait du bien à nous tous aussi...
qui sont ceux et celles dont la pensée me regonfle d'énergie?
qui sourit contre vents et marrées
et surfe sur les vagues,
le sourire aux dents?
là, oui
je peux me tenir droite
ces personnes
en pensée
comme autant de pétales autour de moi
je vais
je vole
telle un certain baron
en panne de secours
pouvait s'extraire de l'onde
en se tirant par les cheveux
autant en emportent les enfants...
Equipée de cette corolle, je parviendrai peut-être, avec une poignée de personnes, à former
un "village" autour de ces enfants,
pour qu'ils se sentent bien. Je vais ouvrir les fenêtres, les portes...
être , nombreux , proches , sereins
à leurs côtés
ne pas
leur demander
de faire le beau
de donner la papatte
pour obtenir
un sucre
en retour
dans la main
vivre , tout simplement , sans regarder sans cesse le compteur d'apprentissages comptés et quantifiés
redevenir humains avec nos enfants
leur présenter la confiance intrinsèque que l'on n'a peut-être pas reçue
se sentir "plein" malgré le vide
reconquérir le lien à ce que l'on ressent intérieurement
lien passé sous silence
réapprendre à communiquer par d'autres vecteurs que le verbe
réapprendre à prendre le temps
être
ici et maintenant
dans le réel
au-delà du virtuel
dans l'instant présent