Ce
soir
j'engloutis
des dizaines de bougies
des caresses
et des mots doux
de la musique
surtout
de la paix
du Kidibul
aussi
du silence
doux
Monday, December 31, 2012
Thursday, December 27, 2012
Tuesday, December 25, 2012
Elle
est passée
subrepticement
je ne l'ai jamais
vue
vraiment
mais
quelquefois
elle
me parle
je me souviens
d'un jour
de printemps
où
elle
m'accompagnait
je marchais
elle
me suivait
je
ne savais pas
ce qu'elle
me voulait
vraiment
et
ce
week-end-là
j'ai eu
très très froid
je ne
pouvais pas
me réchauffer
je mangeais
je mettais
un pull
un autre
et
toujours
j'avais froid
et
je l'ai sentie
là
elle
pleurait
je
l'ai prise
dans mes bras
et
lentement
très
lentement
j'ai senti
mon corps
se réchauffer
elle
était
allée
là
où
elle
ne
voulait
pas
et
pourtant
là
elle serait
mieux
qu'en bas
est passée
subrepticement
je ne l'ai jamais
vue
vraiment
mais
quelquefois
elle
me parle
je me souviens
d'un jour
de printemps
où
elle
m'accompagnait
je marchais
elle
me suivait
je
ne savais pas
ce qu'elle
me voulait
vraiment
et
ce
week-end-là
j'ai eu
très très froid
je ne
pouvais pas
me réchauffer
je mangeais
je mettais
un pull
un autre
et
toujours
j'avais froid
et
je l'ai sentie
là
elle
pleurait
je
l'ai prise
dans mes bras
et
lentement
très
lentement
j'ai senti
mon corps
se réchauffer
elle
était
allée
là
où
elle
ne
voulait
pas
et
pourtant
là
elle serait
mieux
qu'en bas
Monday, December 10, 2012
Sunday, December 09, 2012
Wednesday, December 05, 2012
A
bien y regarder
on ne voit
presque rien
c'est normal
dans un instantané
en même temps
c'est exprès
qu'on ne montre pas
grand chose
et beaucoup
à la fois
c'est
le mode
d'expression
qui veut ça
ou
je ne sais quoi
cette envie
de dire
cette
possibilité
illimitée
et
limitée
à la fois
je dis
et
je ne dis pas
ce que
j'ai
à dire
mais
ce n'est pas un problème en soi
il y a
d'autres voies
Tuesday, December 04, 2012
Saturday, December 01, 2012
Wednesday, November 28, 2012
Tuesday, November 27, 2012
Sunday, November 25, 2012
Friday, November 23, 2012
Thursday, November 22, 2012
On
ne naît pas louve
on le devient
initiée
par
des événements
qui réveillent en vous
la force
essentielle
qui permet
de veiller
sur des petits
quoi qu'il arrive
on ne naît pas louve
enfant
j'ai vu
cette statue
allaitant
des jumeaux
perdus
(ou
trouvés)
elle m'a intriguée
j'étais loin de comprendre
ce qu'elle pouvait signifier
comprendre
la perte
la solitude
le fait de nourrir abondamment
en lait
en présence
sans compter
sans attendre
sans laisser pleurer
j'ai grandi en louve
une lente métamorphose
qui a pris son temps
des louves
j'en connais
femmes libres, vraiment
de celles qui comprennent
sourient
survolent
la dureté de la vie
bonheur
elles éclairent ma vie
depuis les premiers jours
je les en remercie
j'en ai vu naître aussi
des femmes
qui laissent tomber
leur habit de faiblesse
pour assumer
librement
leur vie
j'ai vu des femmes apeurées aussi
et j'ai appris
moi aussi
à être femme apeurée
j'ai vécu leur vie
puis
j'ai compris
qu'au dedans de cette femme apeurée
j'étais
forte
j'ai repris mes habits
mes cheveux
mon élan
et si
au tribunal
j'ai un jour
dû me résoudre
le coeur battant
à aller demander
que l'on mette
un bébé à moi
en liquidation
(avant que d'autres ne le fassent
dans d'autres conditions)
je m'apprête
deux mardi de suite
à comparaître
non plus pour
une liquidation
mais pour
récupérer
des poussins
sous mes ailes
qu'ils puissent s'envoler
paisiblement
quand sera le moment
libres de leur être
de leur corps
et de leur pensée
aimés
inconditionnellement
ne naît pas louve
on le devient
initiée
par
des événements
qui réveillent en vous
la force
essentielle
qui permet
de veiller
sur des petits
quoi qu'il arrive
on ne naît pas louve
enfant
j'ai vu
cette statue
allaitant
des jumeaux
perdus
(ou
trouvés)
elle m'a intriguée
j'étais loin de comprendre
ce qu'elle pouvait signifier
comprendre
la perte
la solitude
le fait de nourrir abondamment
en lait
en présence
sans compter
sans attendre
sans laisser pleurer
j'ai grandi en louve
une lente métamorphose
qui a pris son temps
des louves
j'en connais
femmes libres, vraiment
de celles qui comprennent
sourient
survolent
la dureté de la vie
bonheur
elles éclairent ma vie
depuis les premiers jours
je les en remercie
j'en ai vu naître aussi
des femmes
qui laissent tomber
leur habit de faiblesse
pour assumer
librement
leur vie
j'ai vu des femmes apeurées aussi
et j'ai appris
moi aussi
à être femme apeurée
j'ai vécu leur vie
puis
j'ai compris
qu'au dedans de cette femme apeurée
j'étais
forte
j'ai repris mes habits
mes cheveux
mon élan
et si
au tribunal
j'ai un jour
dû me résoudre
le coeur battant
à aller demander
que l'on mette
un bébé à moi
en liquidation
(avant que d'autres ne le fassent
dans d'autres conditions)
je m'apprête
deux mardi de suite
à comparaître
non plus pour
une liquidation
mais pour
récupérer
des poussins
sous mes ailes
qu'ils puissent s'envoler
paisiblement
quand sera le moment
libres de leur être
de leur corps
et de leur pensée
aimés
inconditionnellement
Croire
en moi
prendre ma place
protéger
et
accompagner
croire en moi
c'est défaire
tout un tas
de choses
que l'on m'a fait croire
tu ne sais pas faire ceci
tu es incompétente en cela
ne fais pas, je ferai ça
je vais t'aider
laisse-moi
je le ferai
un jour
ou pas
pas
pas
pas
pas
. . .
remplacer
chaque
déni
par
l'affirmation
de moi-même
et
être
moi
tout
simplement
vraiment
en moi
prendre ma place
protéger
et
accompagner
croire en moi
c'est défaire
tout un tas
de choses
que l'on m'a fait croire
tu ne sais pas faire ceci
tu es incompétente en cela
ne fais pas, je ferai ça
je vais t'aider
laisse-moi
je le ferai
un jour
ou pas
pas
pas
pas
pas
. . .
remplacer
chaque
déni
par
l'affirmation
de moi-même
et
être
moi
tout
simplement
vraiment
Wednesday, November 21, 2012
Ne
rien dire
ou
écrire
m'est difficile
alors
à demi-mots
j'exprime
ce qui
est en moi
je ne sais pas
cacher
ce que je vis
j'en suis incapable
surtout
cela
m'éteindrait
je crois
et ce n'est pas
dans mes intentions
de m'éteindre
encore une fois
alors
j'avance
en
une danse
étrange
mais
qu'importe
j'assume
j'assume
Ce
Acrylique sur toile, IvdP, 2010
blog
est
une sorte
de pont
entre
moi
et
moi
une effervescence
un mot
un autre mot
puis un autre encore
à vrai dire
je croirais presque
qu'à chaque fois
j'ai écrit
le dernier
de ceux
que j'avais
à poser
puis
revient
l'envie
d'en poser
d'autres
ici
spécialement
comme
un signe
dans un désert
une lampe
pour me rappeler
de qui je suis
en dehors de
grâce à
malgré
avec
tout ce que je vis
sur terre
une lampe
dans le noir
dont j'ai eu si peur
une lampe
pour marcher
doucement
vers où je vais
un peu plus loin
pas très loin en somme
nous sommes faits pour marcher
Tuesday, November 20, 2012
Monday, November 19, 2012
Ici
ou là
(titre d'un texte
que j'ai écrit
sur la naissance
où j'explique
que
peu m'importe
où j'accouche
dans ma maison
si j'élis le lieu
dans l'instant,
alors
c'est le meilleur du monde)
en naissance
et en d'autres choses
le lieu
m'importe peu
c'est le mouvement
qui compte
Représentation du monde, Liber Divinorum
ou là
(titre d'un texte
que j'ai écrit
sur la naissance
où j'explique
que
peu m'importe
où j'accouche
dans ma maison
si j'élis le lieu
dans l'instant,
alors
c'est le meilleur du monde)
en naissance
et en d'autres choses
le lieu
m'importe peu
c'est le mouvement
qui compte
Sunday, November 18, 2012
Saturday, November 17, 2012
Un
en 2010
j'ai retrouvé
quelques dizaines d'aquarelles
parfaitement intactes
datées de 1988
et des années environnantes
rassemblées
dans un carton
elles étaient
dans une étagère
sous une pile de livres
moisis
contre un mur
fendu
humide
je les ai reconnues
une à une
plus de vingt ans après
avec étonnement
on ne s'était pas vues depuis longtemps
mais c'était bien elles
c'était bien moi dedans
des petites soeurs
de ce qui sort
encore aujourd'hui
de moi
lorsque je prends
un pinceau
entre mes doigts
les mêmes tournoiements
les mêmes incendies
les mêmes noyades aussi
jaillissements
non travaillés
sans technique
spontanéité
puis
des mots
sont venus
pour les accompagner
ils se sont
associés
tout naturellement
mots et couleurs
ensemble
ont pris forme
nouvelle
ont parlé
librement
m'imposant
une pratique
qui me faisait horreur
auparavant :
associer formes et mots
(ne fût-ce qu'un titre
donné à un tableau
me dérangeait...)
je n'aimais
mélanger
je voulais
apprécier
les couleurs
en elles-mêmes
et juste elles
sans mots
et là
je fus
invitée
à être infidèle
à ce choix
que j'avais fait
j'associai
mots et formes
sans plus
m'offusquer
de cela
cet amour de la forme
pure
qui ne devait servir
rien d'autre
qu'elle-même
pour être
uniquement
là
sous les yeux
réceptifs
alors oui
les mots
ont pris une place
associés
aux couleurs
vagues
molles
mouillées
étalées
séchées depuis longtemps
je ne sais comment
je sautai la barrière
mais voilà
ce fut fait
je me trouvai derrière
au-delà de mon préjugé
abstrait
peut-être refusais-je les mots
en lien avec le réel
parce que ce réel
me fut
étranger
opaque
longtemps
incompris
il ne pouvait servir de référence
être lié
à mes gestes colorés
le réel était
beau et rude
lourd et léger
j'étais volontaire
pour aller de l'avant
mais il était complexe pourtant
puis les mots
sont venus
de là où les aquarelles
étaient venues
peut-être
avant eux
qu'est-ce qui fait
que ces aquarelles
se sont trouvées
cachées
abritées
toutes ces années ?
elles ont déménagé
maintes fois
elles ont pris des trains
des avions parfois
elles ont bien voyagé
elles repartent
parlent
déjà
Aquarelle, IvdP
jouren 2010
j'ai retrouvé
quelques dizaines d'aquarelles
parfaitement intactes
datées de 1988
et des années environnantes
rassemblées
dans un carton
elles étaient
dans une étagère
sous une pile de livres
moisis
contre un mur
fendu
humide
je les ai reconnues
une à une
plus de vingt ans après
avec étonnement
on ne s'était pas vues depuis longtemps
mais c'était bien elles
c'était bien moi dedans
des petites soeurs
de ce qui sort
encore aujourd'hui
de moi
lorsque je prends
un pinceau
entre mes doigts
les mêmes tournoiements
les mêmes incendies
les mêmes noyades aussi
jaillissements
non travaillés
sans technique
spontanéité
puis
des mots
sont venus
pour les accompagner
ils se sont
associés
tout naturellement
mots et couleurs
ensemble
ont pris forme
nouvelle
ont parlé
librement
m'imposant
une pratique
qui me faisait horreur
auparavant :
associer formes et mots
(ne fût-ce qu'un titre
donné à un tableau
me dérangeait...)
je n'aimais
mélanger
je voulais
apprécier
les couleurs
en elles-mêmes
et juste elles
sans mots
et là
je fus
invitée
à être infidèle
à ce choix
que j'avais fait
j'associai
mots et formes
sans plus
m'offusquer
de cela
cet amour de la forme
pure
qui ne devait servir
rien d'autre
qu'elle-même
pour être
uniquement
là
sous les yeux
réceptifs
alors oui
les mots
ont pris une place
associés
aux couleurs
vagues
molles
mouillées
étalées
séchées depuis longtemps
je ne sais comment
je sautai la barrière
mais voilà
ce fut fait
je me trouvai derrière
au-delà de mon préjugé
abstrait
peut-être refusais-je les mots
en lien avec le réel
parce que ce réel
me fut
étranger
opaque
longtemps
incompris
il ne pouvait servir de référence
être lié
à mes gestes colorés
le réel était
beau et rude
lourd et léger
j'étais volontaire
pour aller de l'avant
mais il était complexe pourtant
puis les mots
sont venus
de là où les aquarelles
étaient venues
peut-être
avant eux
qu'est-ce qui fait
que ces aquarelles
se sont trouvées
cachées
abritées
toutes ces années ?
elles ont déménagé
maintes fois
elles ont pris des trains
des avions parfois
elles ont bien voyagé
elles repartent
parlent
déjà
Friday, November 16, 2012
Soyez
remercié
vous qui
faites
grimper
en flêche
en ce moment
les statistiques
de ce blog
j'ignore
si vous y trouvez
ce que vous cherchez
du moment
que vous laissez
chaque chose
à sa place
là où vous l'avez trouvé
du moment
que vous ne laissez rien trainer
ces mots
de bienveillance
ne sont écrits que pour servir
la bienveillance
si telle est votre intention
soyez le bienvenu
je vous souhaite
une visite
des plus agréables
ceci est un lieu
de parole
sincère
un lieu de respiration
où chaque texte
est comme une entaille
sciée
dans des barreaux
installés par
l'auteure de ces mots
chaque fois
il rentre de l'air
de la lumière
peu à peu
la vie
s'avance
redevient vie
il s'agit
tout au plus
du détricotage
d'un tricot
parce que
quelquefois
on se trompe
et
il peut être
judicieux
de repartir à zéro
les mots
continueront
à faire rentrer de l'air
dans le respect
de chacun
sans haine
juste
pour que la vie
puisse continuer
en paix
est-il répréhensible
d'écrire des poèmes ?
Maître du Codex d'Hildegarde
remercié
vous qui
faites
grimper
en flêche
en ce moment
les statistiques
de ce blog
j'ignore
si vous y trouvez
ce que vous cherchez
du moment
que vous laissez
chaque chose
à sa place
là où vous l'avez trouvé
du moment
que vous ne laissez rien trainer
ces mots
de bienveillance
ne sont écrits que pour servir
la bienveillance
si telle est votre intention
soyez le bienvenu
je vous souhaite
une visite
des plus agréables
ceci est un lieu
de parole
sincère
un lieu de respiration
où chaque texte
est comme une entaille
sciée
dans des barreaux
installés par
l'auteure de ces mots
chaque fois
il rentre de l'air
de la lumière
peu à peu
la vie
s'avance
redevient vie
il s'agit
tout au plus
du détricotage
d'un tricot
parce que
quelquefois
on se trompe
et
il peut être
judicieux
de repartir à zéro
les mots
continueront
à faire rentrer de l'air
dans le respect
de chacun
sans haine
juste
pour que la vie
puisse continuer
en paix
est-il répréhensible
d'écrire des poèmes ?
Thursday, November 15, 2012
J'
promené
mes yeux
sur cette toile
centimètre
par
centimètre
plaisir infini
des yeux
déceler
les taches
qui surplombent
d'autres surfaces
goûter
les contrastes
encore
et
encore
inlassablement
le nez
presque collé à la toile
déguster
oui
surtout
me demander
à quoi je passe
ma vie
à quelles conneries
au lieu
de peindre
la peinture
me manque
pas de place
dans la tempête
pour un lieu
pour mes pinceaux
un lieu serein
où
je pourrais
me poser
mon professeur
de littérature
du Commonwealth
disait toujours
qu'on n'écrit pas
des romans en prison
mais plutôt des poèmes
que l'on apprend par coeur
et que l'on écrit après
la libération
dans la guerre
qui fait rage ici
pas de place
pour ma palette
et des toiles
qui sécheraient
lentement
très lentement
des semaines durant
tout à leur aise
l'urgence
c'est la paix
alors
merci
monsieur
pour les couleurs
et la joie
de les avoir goûtées
Permeke, Récolte dans le Devonshire, 1917
aipromené
mes yeux
sur cette toile
centimètre
par
centimètre
plaisir infini
des yeux
déceler
les taches
qui surplombent
d'autres surfaces
goûter
les contrastes
encore
et
encore
inlassablement
le nez
presque collé à la toile
déguster
oui
surtout
me demander
à quoi je passe
ma vie
à quelles conneries
au lieu
de peindre
la peinture
me manque
pas de place
dans la tempête
pour un lieu
pour mes pinceaux
un lieu serein
où
je pourrais
me poser
mon professeur
de littérature
du Commonwealth
disait toujours
qu'on n'écrit pas
des romans en prison
mais plutôt des poèmes
que l'on apprend par coeur
et que l'on écrit après
la libération
dans la guerre
qui fait rage ici
pas de place
pour ma palette
et des toiles
qui sécheraient
lentement
très lentement
des semaines durant
tout à leur aise
l'urgence
c'est la paix
alors
merci
monsieur
pour les couleurs
et la joie
de les avoir goûtées
Monday, November 12, 2012
Il
pleut
sur moi
de ces choses
dont j'ai envie
pour moi-même
pour les miens
comme ça
sur mon chemin
je me baisse
au passage
pour cueillir
ce qui s'en vient
je visualise
un manteau
paf!
dans mes yeux
il est là
et ce n'est
qu'un exemple
parmi
tous
ces cadeaux étonnants
que je reçois
Central Park, Antigua, Guatemala
pleut
sur moi
de ces choses
dont j'ai envie
pour moi-même
pour les miens
comme ça
sur mon chemin
je me baisse
au passage
pour cueillir
ce qui s'en vient
je visualise
un manteau
paf!
dans mes yeux
il est là
et ce n'est
qu'un exemple
parmi
tous
ces cadeaux étonnants
que je reçois
Sunday, November 11, 2012
Il
aurait eu
94 ans
ce jour.
Il me disait
"tu es trop sensible"
ou encore
"on ne fera jamais rien de bon avec toi"
Puis
un jour
est sorti
un compliment
magnifique
de la bouche
de mon Papou,
marchand de bestiaux
de son état :
"Didju
t'es une bonne laitière !"
(prononcez "laiiitchèèère")
aujourd'hui
qu'il est parti
dans ses quartiers de lumière
il lui arrive encore
de temps à autres
de s'occuper
de mes affaires
mon Super grand-père
aurait eu
94 ans
ce jour.
Il me disait
"tu es trop sensible"
ou encore
"on ne fera jamais rien de bon avec toi"
Puis
un jour
est sorti
un compliment
magnifique
de la bouche
de mon Papou,
marchand de bestiaux
de son état :
"Didju
t'es une bonne laitière !"
(prononcez "laiiitchèèère")
aujourd'hui
qu'il est parti
dans ses quartiers de lumière
il lui arrive encore
de temps à autres
de s'occuper
de mes affaires
mon Super grand-père
Saturday, November 10, 2012
Tu
vas
réapprendre
à
vivre
quelques mots reçus
il y a un an
ou plus
je ne saisissais pas
à l'époque
à quel point
j'avais désappris
à quel point j'étais essoufflée
par
cette vie-là
une vie choisie
comme une répétition
de tant d'autres vies avant
la mienne
une vie pour me donner la joie de m'en sortir ensuite
par jeu
par vie
par lucidité
sur la survie
qui n'a plus lieu d'être
la vie sans émotions
la vie juste pour dire qu'on existe
la vie sans être soi
simplement fonctionner
c'était comme ça
mon petit nuage au-dessus de moi
et je me demandais pourquoi
il a fallu ouvrir mes oreilles
mes yeux
entendre
voir
sentir en moi
ce qui est juste
et ce qui ne l'est pas
cesser de faire confiance
uniquement
à l'extérieur de moi
et ressentir
au fond
ce qu'il reste
une fois
qu'on a retiré tout ça
avoir
confiance
en
moi
photo IvdP, août 2012
vas
réapprendre
à
vivre
quelques mots reçus
il y a un an
ou plus
je ne saisissais pas
à l'époque
à quel point
j'avais désappris
à quel point j'étais essoufflée
par
cette vie-là
une vie choisie
comme une répétition
de tant d'autres vies avant
la mienne
une vie pour me donner la joie de m'en sortir ensuite
par jeu
par vie
par lucidité
sur la survie
qui n'a plus lieu d'être
la vie sans émotions
la vie juste pour dire qu'on existe
la vie sans être soi
simplement fonctionner
c'était comme ça
mon petit nuage au-dessus de moi
et je me demandais pourquoi
il a fallu ouvrir mes oreilles
mes yeux
entendre
voir
sentir en moi
ce qui est juste
et ce qui ne l'est pas
cesser de faire confiance
uniquement
à l'extérieur de moi
et ressentir
au fond
ce qu'il reste
une fois
qu'on a retiré tout ça
avoir
confiance
en
moi
Thursday, November 08, 2012
Un jour à
Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège
Bruxelles
parce que
trois mois
sans voir une expo
ce n'est pas bon pour moi
pas du tout
du tout
raisonnable
voyons !
c'est carrément n'importe quoi...
l'air des musées
c'est celui qu'il me faut à moi
et
l'air de rien
parler
aussi
c'est bon
alors
demain
je prends le train
direction
là-haut
Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège Liège
Bruxelles
parce que
trois mois
sans voir une expo
ce n'est pas bon pour moi
pas du tout
du tout
raisonnable
voyons !
c'est carrément n'importe quoi...
l'air des musées
c'est celui qu'il me faut à moi
et
l'air de rien
parler
aussi
c'est bon
alors
demain
je prends le train
direction
là-haut
Tuesday, November 06, 2012
Trois
ans et demi
ont passé
depuis que mon doigt
a retrouvé
son entière liberté
il ne porte plus d'anneau
j'ai bien failli
arracher
mon doigt
dans ce train
ce jour-là
mais l'anneau
s'est détaché
de moi
c'est bien lui
qui a cédé
et certainement pas moi
j'aime les trains
qui m'emportent
vers des chemins
surprenants
de liberté
ans et demi
ont passé
depuis que mon doigt
a retrouvé
son entière liberté
il ne porte plus d'anneau
j'ai bien failli
arracher
mon doigt
dans ce train
ce jour-là
mais l'anneau
s'est détaché
de moi
c'est bien lui
qui a cédé
et certainement pas moi
j'aime les trains
qui m'emportent
vers des chemins
surprenants
de liberté
Thursday, November 01, 2012
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